mardi 24 juillet 2007

Harry Potter

Et

Les reliques de la mort

1 commentaire:

Anonyme a dit…

chapitre 6 La goule en pyjama

La goule en pyjama

Le choc de la perte de Fol-Oeil traîna sur la maison durant les jours qui suivirent. Harry continuait à espérer de le voir entrer à pas lourd par la porte de derrière comme les autres membres de l'Ordre, qui entraient et sortaient pour se passer les dernières informations. Harry senti que rien d'autre à part des actions ne pourrait soulager son sentiment de culpabilité et de peine et qu'il devait accomplir sa mission pour trouver et détruire aussi tôt que possible les horcuxes.
"Bien, tu ne peux rien faire par rapport aux - Ron mâcha le mot Horcruxes - jusqu'à tes 17 ans. Tu as toujours la Marque en toi. On peut s'organiser ici comme on peut le faire n’importe où, n'est-ce- pas ? Ou…" Sa voix devint un souffle "Ou est-ce que tu crois déjà savoir où est Tu-Sais-Qui ?"
"Non" admit Harry
"Je pense qu'Hermione a fait un peu de recherche" dit Ron " Elle a dit qu'elle le gardait pour quand tu en aurais besoin "
Il était assis à la table du petit déjeuner, Mr Weasley et Bill venaient juste de quitter leur travail. Mrs Weasley était montée en haut pour réveiller Hermione et Ginny, pendant que Fleur s'était laissé gagner par le sommeil avant de prendre un bain.
"La Marque se cassera le 31" dit Harry. " Cela signifie que je dois seulement rester ici quatre jours. Alors je pourrais..."
" Cinq jours, " corrigea Ron fermement " Nous devons restez pour le mariage. Elles nous tueront si nous le manquons "
Harry comprit que "elles" signifiait Fleur et Mme Weasley.
"Ce n'est qu'un jour supplémentaire, "dit Ron, quand Harry sembla révolté.
"Ils ne réalisent pas combien cela est important ?"
"Bien sûr que non " dit Ron."Ils n'en ont aucune idée. Et maintenant que tu l'as mentionné, je voudrais te parler de ça. "Ron jeta un coup d’oeil vers la porte pour vérifier que Mrs Weasley ne revenait pas maintenant, puis il se pencha pour être plus près de Harry. "Maman essaye de nous garder hors de ça, Hermione et moi. Ce que nous ne somme pas prêt de faire. Elle viendra te questionner plus tard, alors accroche-toi. Papa et Lupin nous ont aussi demandé, mais quand nous avons dit que Dumbledore t'avait dit de ne rien dire à personne sauf à nous, ils ont laissé tombé. Mais pas maman. Elle est déterminée."

La prédiction de Ron se réalisa en moins de quelques heures. Peu avant le déjeuner. Mrs Weasley prit Harry a l'écart des autres en lui demandant d'aider à identifier une seule chaussette qu'elle pensait venir de son sac a dos. Une fois qu'elle l’eut coincé à l'arrière de la minuscule cuisine, elle commença.
"Ron et Hermione semblent penser que 3 d'entre vous, laisseraient tomber Poudlard", commença t'elle d'un ton banal et léger.
"Oh," dit Harry "Ben ouais…On laisse tomber "
L'essoreuse s'arrêta toute seule dans un angle, extorquant ce qui semblait ressembler à l'une des vestes de Mr Weasley.
" Puis-je demander pourquoi vous abandonnez votre éducation ?" dit Mrs Weasley.
" Hé bien, Dumbledore m'a laissé... un truc à faire " marmonna Harry " Ron et Hermione savent de quoi il s'agit, et ils veulent venir aussi"
" Quel genre de truc ? "
" Je suis désolé, je ne peux pas ..."
" Bien, franchement, je pense qu'Arthur et moi avons le droit de savoir, et je suis sûre que Mr et Mme Granger seraient d'accord !" dit Mme Weasley.
Harry avait eu peur de l'attaque des "parents concernés". Il se força à la regarder droit dans les yeux, remarquant comme il l'avait déjà fait qu'ils contenaient la même nuance de brin que ceux de Ginny. Cela n'aidait pas.
" Dumbledore ne veut pas que quelqu'un d'autre soit au courant, Mme Weasley. Je suis désolé, Ron et Hermione ne sont pas obligés de venir, c'est leur choix ... "
" Je ne vois pas pourquoi vous devez y aller !!" lâcha-t-elle, oubliant maintenant toute contenance. "Vous avez à peine l'âge tous les trois ! Ça n'a aucun sens, si Dumbledore avait besoin que du travail soit accomplit, il aurait eu l'Ordre entier sous ses ordres ! Harry, tu as du mal le comprendre. Il t'a sûrement dit qu'il voulait que quelque chose soit fait, et tu as cru qu'il signifiait que c'est toi qu'il voulait pour l'accomplir... "
" J'ai très bien compris" dit Harry d'un ton catégorique. " Ça doit être moi". Il reprit la chaussette retrouvée seule et qu'il était censé reconnaître, décorée de joncs dorés." Et ce n'est pas la mienne, je ne suis pas supporter du club de Flaquemarre"
" Oh, bien sur que non, " dit soudainement Mme Weasley avec un ton plutôt affaibli. " j'aurais dû le savoir. Et bien, Harry, tant qu'on t'a encore ici, tu ne voudrais pas nous aider à préparer le mariage de Bill et Fleur ? Il y a encore tellement à faire "
" Bien sûr" dit Harry, déstabilisé par un changement de sujet si rapide.
" Tu es un ange," dit-elle en s'en allant, et elle sourit en quittant l'arrière-cuisine.

A partir de ce moment, Mme Weasley maintenait Harry, Ron, et Hermione si occupés avec les préparatifs du mariage qu'ils eurent difficilement du temps pour réfléchir. L'explication la plus gentille concernant ce comportement aurait été que Mme Weasley voulait les distraire, loin de toutes sortes de pensées à propos de Fol-Oeil et des terreurs subies au cours de leur dernière aventure. Mais après deux jours de nettoyage, de tissus colorés, de rubans, de fleurs, de chasse aux gnomes dans le jardin et d'aide à Mme Weasley à préparer des rangées de petits-fours, Harry commença à la suspecter d'avoir d'autres objectifs en tête. Toutes les tâches qu'elle donnait à faire semblaient avoir pour but de les tenir à distance les uns des autres. Il n'avait eu aucune occasion de leur parler secrètement depuis la première nuit, où il leur avait parlé de la torture qu'exerçait Voldemort sur Ollivander.
" Je pense que Maman croit qu'elle pourra retarder votre départ. Si elle vous empêche tous trois de vous rassembler et faire des plans." dit Ginny à Harry d'un ton bas, pendant qu'ils mettaient la table du dîner lors de la troisième nuit de son séjour.
" Et que pense-t-elle qu'il se passera après ?" murmura Harry. " Quelqu'un d'autre se chargera de tuer Voldemort pendant qu'elle nous fait faire des vol-au-vent ?"
Il avait parlé sans réfléchir, et vit le visage de Ginny pâlir.
" Alors c'est vrai ?" dit-elle " C'est ce que vous tentez de faire ?"
" Je... Non. Je plaisantais, " répondit rapidement Harry.
Ils se regardèrent, et il y eut quelque chose de plus que de la surprise et de la terreur dans l'expression de Ginny. Harry réalisa subitement que c'était la première fois qu'il se retrouvait seul avec elle depuis leurs heures volées dans les coins reculés de la cour de Poudlard. Il était sûr qu'elle était aussi en train d'y repenser. Ils sursautèrent tous deux lorsque la porte s'ouvrit, et que Mr Weasley, Kingsley, et Bill rentrèrent.
Les autres membres de l'Ordre les rejoignaient souvent pour dîner en ce moment, car le Terrier avait remplacé le numéro douze, c'est à dire la place de Grimmaurd en tant que QG. Mr Weasley avait expliqué qu'après la mort de Dumbledore, leur gardien du secret, chaque personne à qui Dumbledore avait confié le nom du lieu où se trouvait Grimmaurd devenait à son tour gardien du secret.
" Et comme il y en a environ douze d'entre nous, cela estompe remarquablement le pouvoir du sortilège de fidélité. Il y a vingt fois plus de chance pour les mangemorts d'obtenir le secret de l'un d'entre nous. On ne peut espérer le garder plus longtemps."
" Mais Rogue aura sûrement donné l'adresse aux mangemorts dés maintenant non ?" demanda Harry
" Fol-Oeil a jeté deux sorts contre Rogue au cas où il les rejoindrait de nouveau. Nous espérons qu'ils seront tous deux assez forts pour l'en empêcher et lui faire tenir sa langue s'il tente de parler de l'endroit, mais nous ne pouvons en être certains. Il aurait été irresponsable de continuer d'utiliser cet endroit en tant que quartier général alors que sa protection est devenue si précaire"
La cuisine était devenue tellement bondée qu'il était difficile d'utiliser les couteaux et les fourchettes. Harry se retrouva serré prés de Ginny. Les choses qu'ils n'avaient pas osés entre eux juste avant d'être interrompus l'avaient fait espérer d’être séparer d'elle par plus de personnes. Il tentait tellement d'éviter de frôler son bras pendant qu'ils mangeaient qu'il pouvait à peine couper son poulet.
" Rien de neuf sur Fol-Oeil ?" demanda Harry à Bill
" Rien" répondit Bill
Ils n'avaient pas été capables de lui offrir des funérailles, car Bill et Lupin avaient échoué dans leur quête de son corps. Il était difficile de savoir où il avait pu tomber, étant donné l'obscurité et la confusion qui régnaient lors de la bataille.
" La gazette du sorcier n'a pas dit un mot en ce qui concerne sa mort ou la recherche de son corps." continua Bill. " Mais cela ne veut pas dire grand chose. Ils sont assez calme au journal ces derniers jours"
" Et ils n'ont toujours pas fait appel à un jugement pour toute la magie que j'ai utilisée en m'échappant des mangemorts ?" demanda Harry à Mr Weasley qui secoua la tête à l'autre bout de la table. "Parce qu'ils savent que je n'avais pas le choix ou bien parce qu'ils ne veulent pas révéler au monde entier que Voldemort m'a attaqué ? "
" Le second je pense. Scrimgeour ne veut pas admettre que Tu-sais-qui est aussi puissant que lui, ni que Azkaban a subit une évasion massive de ses prisonniers."
" Ouais, pourquoi dire au public la vérité ?" dit Harry, serrant si étroitement dans sa main droite son couteau qu'il vit réapparaître en lettres blanches sur sa peau "je ne dois pas dire de mensonges".
"Mais tout le monde au ministère n'est-il pas prêt à l'affronter ?" demanda Ron avec fureur
" Bien sur Ron, mais les gens sont terrifiés." répondit Mr Weasley, "terrifiés d'être les prochains à disparaître, et leur enfants d'être les prochains attaqués ! Il y a de mauvaises rumeurs qui courent. Moi le premier, je ne crois pas que le professeur d'études des Moldus a démissionné. Elle n'a pas été aperçue depuis des semaines. En attendant, Scrimgeour reste silencieux dans son bureau toute la journée. J'espère seulement qu'il est en train de travailler à chercher un plan "
Il y eut juste une pause durant laquelle Mrs Weasley pris les assiettes vides et les déposa sur le plan de travail à l'aide de sa baguette magique pour servir de la tarte à la pomme.
" Nous devons décider de ta tenue 'Arry" dit Fleur, une fois que tout le monde eut du gâteau. " Pour le mariage' " ajouta-t-elle lorsqu'elle remarqua sa mine confuse. " Bien sur, aucun de nos invités n'est un Mangemorts, mais nous ne pouvons pas garantir qu'ils ne laisseront rien glisser après une coupe de champagne "
A partir de ce moment, Harry comprit qu'elle soupçonnait toujours Hagrid.
" Oui, c'est un bon point" dit Mme Weasley de l'autre bout de la table, où elle s'assit, les lunettes perchées sur l'extrémité de son nez, observant une liste immense de tâches qu'elle avait inscrites sur un très grand bout de parchemin. " Sinon, Ron, as tu rangé ta chambre ?"
" Pourquoi? " s'exclama Ron, claquant sa cuillère en regardant sa mère. " Pourquoi ma chambre doit-elle être rangée ? Harry et moi sommes tous les deux contents telle qu'elle est ! "
" Nous avons le mariage de ton frère dans quelques jours, jeune homme ... "
" Et ils se marient dans ma chambre ? " demanda furieusement Ron, " Non ! Alors pourquoi au nom de la sagesse de Merlin ..."
" Ne parle pas de cette façon à ta mère " dit fermement Mr Weasley, " et fais ce qu'elle te dit de faire"
Ron regarda ses parents d'un air menaçant, repris sa cuillère et attaqua les dernières bouchées de sa part de tarte aux pommes.
" Je peux l'aider, c'est aussi un peu de mon désordre" dit Harry à Ron, mais Mme Weasley le coupa
" Non, Harry. Mon chéri, je préférerais plutôt que tu aides Arthur à déplumer les poulets, et Hermione, je te serais vraiment très reconnaissante si tu changeais les draps pour Monsieur et Madame Delacour, tu sais qu'ils arrivent à onze heures demain matin"

Mais il s'alerta en voyant qu'il y avait si peu à faire pour les poulets.
" Il n'y a pas besoin, dis-le à Molly" dis Mr Weasley à Harry, en lui bloquant l'accès à la cage. " Mais là, Ted Tonks m'a envoyé le plus de restes possibles de la moto de Sirius, et là, je cache ... je veux dire je la garde ici. Merveilleux travail ! Ici il y a un gaskin d'échappement, je pense que ça s'appelle comme ça, la plus merveilleuse batterie, et ça serait une grande opportunité de découvrir comment les freins marchent. Je vais essayer de tout recoller ensemble et tout faire fonctionner quand Molly ne sera pas là, euh je veux dire quand j'aurais le temps."
Quand ils retournèrent à la maison, Mme Weasley était hors de vue. Harry se glissa alors à l'étage, dans la chambre de Ron.
" Je la fais, je la fais ! Oh c'est toi " dis Ron, soulagé de voir Harry rentrer dans la chambre. Ron s'allongea de nouveau sur le lit, qui semblait avoir été évacué il y a à peine quelques secondes. La chambre était dans le même désordre qu'elle l'avait été durant toute la semaine. Le seul changement était qu'Hermione était assise dans l'angle le plus éloigné de la chambre, son gros chat pelucheux à ses pieds, Pattenrond, griffant des livres, que Harry reconnut comme étant les siens, entre deux énormes piles.
" Salut Harry" dit-elle pendant qu'il s'asseyait sur son lit de camp.
" Comment t'es-tu débrouillée pour t'échapper ?"
" Oh, la maman de Ron a oublié qu'elle nous avait déjà demandé à Ginny et moi de changer les draps hier" dit Hermione. Elle jeta Numérologie et grammaire sur une pile et l'âge d'or et la chute des forces du mal sur une autre.
" Nous étions justement en train de parler de Fol-Oeil" dit Ron à Harry. " Je pense qu'il a peut-être survécut"
" Mais Bill l'a vu se faire frapper par le sortilège de mort " dit Harry
" Ouais, mais Bill était attaqué aussi" dit Ron. " Comment pouvons nous être sûrs qu'il l'a vu ?"
" Même si le sort fatal a échoué, Fol-Oeil est quand même tombé de plusieurs centaines de mètres." dit Hermione, en pesant Les équipes de Quidditch de Grande Bretagne et d'Irlande dans sa main.
" Il a peut-être utilisé un sortilège de bouclier ... "
" Fleur a dit que sa baguette magique a été éjectée de sa main" dit Harry
" Bon, d'accord, si vous tenez absolument à ce qu'il soit mort" dit Ron en posant ses jambes de façon à être plus confortablement installé
" Bien sûr que nous ne voulons pas qu'il soit mort !" dit Hermione, choquée.
" C'est désespérant qu'il soit mort, mais nous sommes réalistes ! "
Pour la première fois, Harry imagina le corps de Fol-Oeil, brisé comme l'avait été celui de Dumbledore, avec toujours un oeil tournant au sein de son globe. Il sentit de l'écoeurement mêlé à un étrange désir de rire.
" Les Mangemorts ont probablement nettoyé derrière eux, c'est pourquoi personne ne l'a retrouvé" dit sagement Ron.
"Ouais" dis Harry " comme Barty Croupton, transformé en os et enterré dans le jardin d'Hagrid. Ils ont probablement transformé Fol-Oeil et ils l'ont... "
" Ne dis plus rien !! " couina Hermione. Effrayé, Harry se retourna juste à temps pour la voir éclater en larmes au dessus du .Bescherelle de Spellman.
" Oh non" dis Harry, luttant pour se retirer du vieux lit de camps. " Hermione, je ne voulais pas te mettre dans cet état..."
Mais avec un grand grincement de sommier rouillé, Ron bondit du lit et la rejoignit en premier. Le bras autour d'Hermione, il chercha dans la poche de son jeans et en retira un hideux mouchoir de poche qui servait à nettoyer les meubles. Retirant hâtivement sa baguette magique, il la pointa sur le chiffon en disant " Tergeo ".
La baguette retira la majorité de la quantité de graisse que le chiffon contenait. Paraissant plutôt content de lui-même, Ron tendit légèrement le mouchoir de tissu à Hermione.
" Oh ... Merci Ron... Je suis désolée ..." Elle se moucha et hoqueta "c'est juste que c'est si horrible n'est ce pas ? Di-Directement après Dumbledore... Je n'avais ja-jamais imaginé que Fol-Oeil pouvait mourir ... Il semblait si dur ! "
" Ouais je sais" dit Ron, lui donnant une tapette sur le dos. " Mais tu sais ce qu'il nous aurait dit s’il avait été là ?"
" Vigilance constante" dit Hermione, en essuyant ses yeux
" C'est exactement ça" dit Ron, acquiesçant. " Il nous aurait dit de tirer une leçon de ce qui lui est arrivé. Et ce que j'ai appris c'est qu'il ne faut pas avoir confiance en ce petit lâche de Mondingus."
Hermione retrouva le sourire et se pencha devant pour attraper deux livres de plus. Une seconde plus tard, Ron avait retiré son bras des épaules de celle-ci. Elle avait laissé tombé Le monstrueux livre des monstres sur ses pieds. Le livre avait été libéré de sa ceinture étouffante et mordait vicieusement la cheville de Ron.
" Je suis désolée ! Pardon ! " cria Hermione alors que Harry arrachait le livre de la jambe de Ron et l'étreignait fermement.
" Qu'est-ce que tu fais avec tous ces livres de toute façon ? " demanda Ron, boitant jusqu'a son lit.
" J'essayais juste de décider lesquels il fallait prendre avec nous" dit Hermione. " Pour chercher les Horcruxes "
" Oh bien sûr," dit Ron, frappant d'une main son front. " J'ai oublié que nous allions chasser Voldemort avec une bibliothèque mobile."
"Haha" dit Hermione, en regardant le Bescherelle de Spellman. " Je me demandais ... aurons-nous besoin d'interpréter les runes ? C'est possible... je pense que nous ferions mieux de le prendre, pour être sûr."
Elle laissa tomber le Bescherelle dans la plus large des deux piles et attrapa L'histoire de Poudlard.
" Ecoutez" dit Harry
Il s'était levé et se tenait droit devant eux. Ron et Hermione le regardaient avec une expression similaire de résignation mêlée de défiance.
" Je sais bien qu'après les funérailles de Dumbledore vous m'avez dit que vous vouliez venir avec moi" commença Harry.
" C'est reparti " dit Ron à Hermione, louchant des yeux.
" On savait qu'il le ferait " soupira-t-elle, retournant aux livres. " Vous savez, je pense que je prendrais L'histoire de Poudlard. Même si nous n'y retournons pas, je ne pense pas que je me sentirais bien si je ne l'ai pas avec ..."
"Ecoutez !!" répéta Harry
" Non, Harry, tu écoutes " dit Hermione. " On vient avec toi. Ça a été décidé depuis des mois, des années en réalité."
" Mais ..."
" Tais-toi " lui conseilla Ron
" Vous êtes surs d'y avoir bien réfléchi ?" insista Harry
" Voyons voir " dit Hermione, claquant Voyages avec les trolls et le jetant dans la pile, d'un air féroce. " Ça fait des jours que j'emballe les affaires, alors nous sommes prêts à partir au moment voulu, qui, pour info, inclut l'exercice d'un peu de magie de haut niveau, sans oublier qu'il faut piquer tout le stock de potion de polynectar sous le nez de la mère de Ron. J'ai aussi modifié la mémoire de mes parents, et ils sont maintenant convaincus qu'ils s'appellent Wendell et Monica Wilkins, et que leur rêve était de vivre en Australie, ce qu'ils ont finit par faire. C'est pour que Voldemort ait du mal à les retrouver et les interroger sur moi, ou plutôt sur vous, car malheureusement, je leur ai un peu parlé de vous. Supposons que je survive à la chasse aux Horcruxes, je retrouverai maman et papa et je leur enlèverai l'enchantement. Si ce n'est pas le cas et bien... Je pense que j'aurais laissé un nombre assez important de sorts pour les garder en sécurité et heureux. Wendell et Monica Wilkins ne savent pas qu'ils ont une fille, vous voyez."
Les yeux d'Hermione étaient de nouveau noyés de larmes. Ron se rendit près d'elle, mit ses bras autour d'elle une fois de plus, et fronça les sourcils à Harry, lui reprochant son manque de tact.
" Je... Hermione, je suis désolé... Je ne..."
" Tu ne savais pas que Ron et moi savions parfaitement ce qui pourrait nous arriver si nous venons avec toi ? Et bien nous savons ! Ron, montre à Harry ce qu'on a fait "
" Non, il vient de manger " dit Ron
" Vas-y ! Il doit le savoir !"
" Bon, ok. Harry, viens ici "
Pour la seconde fois Ron retira ses bras d'autour d'Hermione et s'avança vers la porte.
"Viens"
"Pourquoi? " demanda Harry, en suivant Ron hors de la chambre.
" Deshendo !" marmonna Ron, en pointant sa baguette sur le plafond. Une trappe s'ouvrit juste devant leurs têtes et une échelle descendit jusqu'a leurs pieds. Un son horrible provint du trou carré, avec une odeur de canalisations pourries.
"C'est ta goule n'est ce pas ?" demanda Harry, qui n'avait en fait jamais rencontré la créature, qui parfois rompait le silence de la nuit.
" Oui c'est elle" dit Ron, en grimpant l'échelle. "Viens jeter un coup d’oeil"
Harry suivit Ron et monta les quelques marches qui menaient à l'espace du grenier. Sa tête et ses épaules furent dans la pièce avant qu'il n'ait pu apercevoir la créature à quelques pieds de lui, courbée dans la triste obscurité et endormie, avec la bouche grande ouverte.
" Mais ça .... Est-ce que les goules ont pour habitude de mettre des pyjamas ?"
" Non" dit Ron " Ni celle d'avoir des cheveux rouges ou ce nombres de pustules sur le visage"
Harry contempla la chose, légèrement révolté. C'était un humain, en formes et en taille, qui était vêtu de, ce qu'Harry comprit après que ses yeux se furent habitués à l'obscurité, des pyjamas de Ron. Il était aussi sûr que les goules étaient généralement plutôt gluantes et chauves, plutôt que poilus et couverts de boursouflures pourpres.
" C'est moi tu vois" dit Ron
" Non, je vois pas." dit Harry
" Je t'expliquerai quand nous serons de retour dans ma chambre, l'odeur m'écoeure" dit Ron. Ils descendirent l'échelle, que Ron fit retourner vers le plafond, et rejoignirent Hermione, qui était toujours en train de trier les livres.
" Une fois que nous serons partis, la goule viendra et vivra ici dans ma chambre" dit Ron " Je pense qu'elle en est vraiment capable... enfin, c'est difficile à dire, parce que tout ce qu'elle peut faire c'est gémir et baver, mais elle acquiesce beaucoup quand on le lui dit. De toute façon, elle va être moi. Bien hein ?"
Harry sembla tout simplement confus
" Ca l'est !" dit Ron, manifestement frustré qu'Harry ne saisisse pas l'intelligence du plan. " Regarde, comme tous les trois nous ne retournons pas à Poudlard, tout le monde va penser qu'Hermione et moi sommes avec toi, ok ? Ce qui signifie que les mangemorts iront directement voir nos familles pour savoir s’ils ont des informations concernant le lieu où nous sommes."
" Mais si tout va bien, on croira que je suis partie avec maman et papa. Beaucoup de moldus parlent de se cacher en ce moment." dit Hermione
" On ne peut pas cacher ma famille entière, ça semblerait trop louche et ils ne peuvent pas tous quitter leur travail." dit Ron. " Alors nous allons faire croire que nous sommes sérieusement malades et moi, ce qui sera mon excuse pour ne pas aller à l'école. Si quelqu'un vient pour vérifier, maman ou papa pourront toujours montrer la goule dans mon lit, couverte de pustules. Spattergroit est vraiment contagieux, donc ils ne voudront pas s'en approcher. C'est pas trop grave s'il ne peut rien dire, parce que, à ce qui parait, on ne peut plus, une fois que le virus s'est correctement propagé"
" Et ton père et ta mère sont dans ce plan aussi ? " Demanda Harry.
" Papa a aidé Fred et George à transformer la goule. Maman… et bien, vous avez vu comment elle est. Elle ne nous acceptera pas tant que nous n'y sommes pas allés. "
Il y avait un silence dans la chambre, cassé seulement par des sons doux car Hermione continuait à jeter des livres les uns sur les autres. Ron se reposait en l'observant, et Harry regardait l'un et l'autre, incapable de dire quoi que ce soit. La décision qu'ils avaient prise pour protéger leurs familles lui avait fait réaliser, que plus que toute autre chose, ce qui pourrait avoir lieu, qu'ils allaient vraiment venir avec lui et qu'ils savaient exactement ce qui étaient dangereux. Il voulait leur dire ce que cela signifiait pour lui, mais il ne pouvait simplement pas trouver de mots assez forts. Avec le silence on pouvaient entendre les bruits de Mme Weasley criant quatre étages en dessous.
« Ginny a laissé probablement un point de la poussière sur un anneau de serviette de poxy, » indiquait Ron. « Je ne comprends pas pourquoi les Delacour doivent venir deux jours avant le mariage. »
« La demoiselle d'honneur est la soeur de Fleur. Elle doit être ici pour la répétition, et elle est trop jeune pour venir toute seule, » dit Hermione, car elle a étudié à fond avec une dame blanche.
« Bien, les invités ne vont pas aider les énormes efforts de maman, » dit Ron.
« Ce que nous devons vraiment décider, c'est » dit Hermione, jetant la théorie magique défensive dans le casier sans un second regard et prenant une évaluation d'éducation magique en Europe,
« Où nous irons après que nous soyons partis d'ici. Je sais que tu as décidé d'aller à Godric's Hollows d'abord, Harry, et je comprends pourquoi, mais… bon… ne devrions nous pas faire des Horcruxes notre priorité ? »
« Si nous savions où était l'un des Horcruxes, je serais d'accord avec toi, » dit Harry, qui se demandait si Hermione avait vraiment compris son désir de retourner à Godric's Hollows. Les tombes de ses parents étaient seulement une partie de cette raison. Il avait une sensation inexplicable que cet endroit avait des indications à lui apporter. Peut-être était-ce simplement parce que c'était là qu'il avait survécu à l'attaque de Voldemort. Maintenant qu'il relevait le défi de répéter l'exploit, Harry était décidé à retourner à l'endroit où cela s'était produit pour ainsi comprendre.
« Vous ne pensez pas que Voldemort n'a pas déjà pensé à cette hypothèse en mettant en surveillance Godric's Hollows ? » demanda Hermione. « Il pourrait prévoir que tu décides d'y retourner pour visiter les tombes de tes parents une fois que tu seras libre pour aller là où tu veux? »
Harry n'avait pas pensé à cela. Tandis qu'il cherchait à trouver un argument contraire, Ron parlait à voix haute, suivant sa façon de pensée.
« Cette personne R.A.B.» dit-il. « Vous savez, qui est cette personne qui a volé le vrai collier? »
Hermione inclina la tête.
« Il dit dans sa note qu'il allait le détruire, ne l'a t il pas fait ? »
Harry traîna son sac à dos vers lui et en sorti le faux Horcruxe dans lequel la note de R.A.B. était encore pliée.
« J'ai volé le vrai Horcruxe et j'ai l'intention de le détruire dès que je pourrai.' » Harry le relu.
« Bien, l'a t-il détruit? »Dit Ron.
« Ou elle. » s'interposa Hermione.
« Il dit Celui qui » indiqua Ron. « Et cela nous en ferait un en moins à chercher ! »
« Oui, mais nous allons toujours devoir essayer de trouver le vrai collier, n'est ce pas ? » dit Hermione, « pour découvrir s'il a été détruit. »
« Et une fois que nous mettrons la main dessus, comment détruira-t-on l'Horcruxe ? » demanda Ron.
« Et bien, j'ai fais des recherches sur cela » dit Hermione,
« Comment ? » demanda Harry. « Je n'ai pas pensé qu'il y avait des livres sur les Horcruxes dans la bibliothèque ? »
« Il n'y en avait pas, » dit Hermione, qui avait tourné au rose. « Dumbledore les a tous enlevés, mais il ne les a pas détruits. » Ron se reposait directement, avec l’oeil écarquillé.
« Comment au nom du pantalon de MERLIN nous allons pouvoir obtenir de nos mains ces livres d'Horcruxes ? »
« Il ne les a pas volés ! » dit Hermione, regardant Harry et Ron avec un air de désespoir. « Ils sont toujours des livres de bibliothèque, même si Dumbledore les avait pris outre des étagères. Quoi qu'il en soit, s'il ne voulait vraiment pas que n'importe qui en eût après eux, je suis sûr qu’il les aurait rendus? Encore plus introuvables - »
« Elle marque un point ! » dit Ron.
« Ben… c'était facile » dit Hermione, dans une petite voix. « J'ai juste fait un sortilège simple. Vous connaissez - Accio. Et ils sont sortis juste par la fenêtre d'étude de Dumbledore jusqu'au dortoir des filles. »
« Mais quand as-tu fait ça? » Demanda Harry, à Hermione avec un mélange d'admiration et d'incrédulité.
« Juste après l'enterrement de Dumbledore, » indiqua Hermione d’une voix encore plus petite. « Après que nous ayons convenus que nous quitterions l'école et irions rechercher les Horcruxes. Quand je suis retournée en haut pour chercher mes affaires, je me suis dis que plus nous en connaîtrions sur eux, mieux ce serait et j'étais toute seule dans le dortoir alors j'ai essayé… et ça a marché. Ils sont passés directement par la fenêtre ouverte et je les ai emballés. »
Elle avala sa salive et dit en priant, «Je pense que Dumbledore ne serait pas fâché en sachant que nous avons ces livres, ce n'est pas comme si nous allions utiliser ces livres pour faire un Horcruxe, n’est ce pas? »
« Et tu crois que nous allons nous plaindre ? » Dit Ron. « Où sont ces livres de toute façon ? »
Hermione fouilla pendant un instant dans son sac et en sorti une grande pile de larges volumes, faits en cuir noir fané. Elle les regarda avec tristesse et les ouvrit délicatement comme s’ils étaient récemment morts.
« C'est celui qui donne des instructions explicites sur la façon de faire un Horcruxe. Secrets de la magie noire - c'est un livre horrible, vraiment terrible, plein de magie noire. Je me demande quand Dumbledore l'a enlevé de la bibliothèque. … sûrement une fois qu’il était devenu le directeur de Poudlard, je parie que Voldemort a obtenu toutes les informations dont il avait besoin là dedans. »
« Pourquoi a-t-il dû demander à Slughorn comment faire un Horcruxe, s'il avait déjà lu ? » Demanda Ron.
« Il a seulement approché Slughorn pour découvrir ce qui se produirait si vous coupiez votre âme en sept » dit Harry. « Dumbledore était sûr que Voldemort avait déjà su faire un Horcruxe avant qu'il n’ait demandé à Slughorn. Je pense que tu as raison, Hermione, il pouvait avoir lu l'information bien avant. »
« Et j’ai déjà commencé à en savoir un peu plus sur eux » dit Hermione, « Cela semble horrible, et j’ai du mal à croire qu’il en ai fait six. Le livre avertit qu’il est très dangereux de détacher un bout de votre âme, juste pour faire un Horcruxe ! »
Harry se rappelait que Dumbledore avait indiqué au sujet de Voldemort qu’il disait au delà « du mal habituel. »
« Et on ne peut plus rebrousser chemin après ? »Demanda Ron.
« Non » dit Hermione avec un sourire creux, « Mais c’est atrocement douloureux »
« Pourquoi ? Comment ça se fait ? » Demanda Harry.
« Les remords» indiqua Hermione. « Tu ressens vraiment ce que tu viens de faire. Il y a une apostille. Apparemment la douleur est telle, qu’elle peut vous détruire. Je ne peux pas voir Voldemort l'essayer d’une façon ou d'une autre, vous y croyez-vous ? »
« Non, » dit Ron, avant qu’Harry réponde. « Bien, expliquent-ils comment détruire les Horcruxes dans ce livre ? »
« Oui, » dit Hermione, tournant maintenant les pages fragiles comme si c’était des entrailles de décomposition, « parce qu'il avertit les magiciens sombres combien ils doivent faire de sortilèges sur eux. De tous ce que j'ai lu, ce qu’à fait Harry au journal intime de Jedusor était l'une des quelques manières pour détruire un Horcruxe. »
« Le poignarder avec un crochet de Basilic? »Demanda Harry.
« Génial, nous avons un si grand stocks de crochet de basilic,» dit Ron ironique. « Je me demandais ce que nous allions faire avec eux. »
« Ce n’est pas obligatoirement un crochet de basilic» dit Hermione patiemment. « Cela doit être quelque chose de très puissant pour que l’Horcruxe ne puisse pas être réparé. Il existe un antidote au venin de basilic, mais il est incroyablement rare - »
« - Fumseck bien sur» dit Harry, inclinant la tête.
« Exactement» dit Hermione. « Notre problème est qu'il y a très peu de substances aussi destructrices que le venin de basilic, et il est tout aussi dangereux de le porter sur soi. C'est un problème que nous allons devoir résoudre, bien que, pour que l’on casse, brise, ou écrase un Horcruxe. Ce ne sera pas tout. Vous devez le mettre hors d’état de réparation magique. »
« Mais si nous détruisons la chose qui vit dedans » dit Ron, « pourquoi le bout d’âme ne peut-il pas entrer dans un autre objet ? »
« Puisqu'un Horcruxe est l'opposé complet d'un être humain. » Voyant que Harry et Ron la regardait complètement confus, Hermione rechercha. « Regardez, si vous preniez une épée en ce moment, Ron, et à travers celle-ci tu n’endommagerais pas ton âme du tout. »
» Génial quel réconfort » dit Ron. Harry rit.
« C’est vrai! Mais mon point de vue est que si celui-ci arrive à votre corps, votre âme survivra et restera intacte » dit Hermione. « Mais c'est le contraire avec un Horcruxe. Le fragment de l'âme à l'intérieur dépend de son récipient, son corps enchanté, pour la survie. Il ne peut pas exister sans lui. »
« Cette sorte de journal intime mourait quand je l'ai poignardé, » dit Harry, se rappelant l'encre verser comme le sang des pages perforées, et des cris perçants du morceau de l'âme de Voldemort pendant qu'il disparaissait. »
« Et une fois que le journal intime est correctement détruit, le peu d'âme emprisonné dedans ne peut plus exister. Ginny a essayé de se débarrasser du journal intime avant que tu ne le fasses, en le noyant, mais évidemment il est resté comme neuf. »
« Elle était possédée » dit Ron, fronçant les sourcils. « Le peu d’âme que ce journal intime possédait, était de Ginny, n'est-ce pas? Comment cela est possible? »
« Tant que le récipient magique est encore intact, le peu d'âme à l'intérieur peut se déplacer dans ou hors de quelqu'un s'ils deviennent trop proches de l'objet. Je ne peux pas donner plus d’informations pour le moment, il n'y a rien à faire contre le toucher» ajouta-t-elle avant que Ron puisse parler. « Je veux dire qu’avec l’émotion, Ginny a laissé parler son coeur dans ce journal intime, elle s'est rendue incroyablement vulnérable. Vous avez des ennuis si vous êtes trop affectueux avec la personne en charge de l’Horcruxe. »
« Je me demande comment Dumbledore a détruit l'anneau? » Dit Harry. « Pourquoi je ne lui ai pas demandé ? Je n’y avais jamais pensé »
Sa voix traînait loin. Il pensait à toutes les choses qu'il n’avait pas demandées à Dumbledore, et de la façon dont, le directeur était mort, il semblait à Harry qu'il avait gaspillé tant d'occasions quand Dumbledore était vivant d'en découvrir plus… pour découvrir tout…
Le silence se brisa lorsque que la porte de la chambre à coucher s’ouvrit avec un choc contre le mur. Hermione poussa des cris perçants et laissa tomber des secrets de la magie noire ; Pattenrond striait sous le lit, sifflant avec indignation ; Ron sauta sur le lit, en marchant sur un emballage de chocogrenouilles, et se cogna la tête sur le mur opposé ; et Harry instinctivement plongea sur sa baguette magique avant de se rendre compte qu'au-dessus, Mme Weasley, dont les cheveux bouclés et dont le visage était contorsionné par la fureur.
« Je suis désolée de casser votre conversation sûrement très intéressante »dit-elle, d’une voix tremblante. « Je suis sûr que vous avez assez récupérés…il y a des présents de mariage empilés dans ma chambre qui ont besoin d’être trié et j'ai comme l’impression, que vous avez acceptés de m’aider. »
« Oh oui, » dit Hermione, la regardant terrifiée pendant qu'elle se mettait debout. « Nous… nous sommes désolés… »
Avec un regard de désolation Harry, Ron et Hermione se dépêchèrent de sortir de la salle après Mme Weasley.
« On devrait avoir un elfe de maison » se plaignit Ron à voix basse, massant toujours sa tête en suivant Harry. « Excepté sans la satisfaction professionnelle. Plus tôt le mariage sera fini, plus heureux, je serai. »
« Ouais, » dit Harry, « alors nous n'aurons rien à faire, excepté la recherche des Horcruxes. …. Il aura lieu pendant les vacances ? »
Ron commença à rire, mais à la vue de l'énorme pile de présents de mariage les attendant dans la pièce de Mme Weasley, ils s’arrêtèrent brusquement.

Les Delacours arrivèrent le matin suivant à onze heures. Harry, Ron, Hermione et Ginny se sentaient tout à fait irrités envers la famille de Fleur d’arriver à cette heure ; et ils étaient chanceux, Ron mettait des chaussettes pour être assorti à sa tenue, et Harry essaya d'aplatir ses cheveux. Une fois que tous étaient prêts, ils se rassemblèrent dehors dans l'arrière-cour ensoleillée pour attendre les visiteurs. Harry n'avait jamais vu l'endroit si bien rangé. Les chaudrons rouillés et les vieilles bottes de Wellington qui étaient habituellement très sales, n’étaient plus à côté de la porte de derrière, remplacés par deux nouvelles plantes à Pipaillon de chaque côté de la porte dans de grands pots. Bien qu'il n'y ait aucune brise, les feuilles ondulaient paresseusement, donnant des ondulations attrayantes. Les poulets étaient enfermés au loin, le yard avait été balayé, et le jardin voisin avait été taillé, et bien refait, bien qu’Harry l’aimait dans son état envahi, il regardait plutôt désespérément s’il n’y avait de gnomes de jardin.
Il avait oublié combien de sortilèges de sécurité avaient été placés sur le terrier par l'ordre et le ministère ; tout ce qu'il savait c'est qu'il n'était plus possible pour quiconque de voyager par magie directement à cet endroit. Mr.Weasley était donc allé rencontrer les Delacours sur une colline voisine, où ils devraient arriver par portoloin. Le bruit de leur approche était un rire exceptionnellement aigu, qui s'est avéré venir de Mr. Weasley, qui apparu, chargé de bagages et avec une belle femme blonde, passant à travers les feuilles avec de longues robes vertes, qui devait être la mère de Fleur.
« Maman ! » pleura Fleur, se précipitant en avant pour l'embrasser. « Papa ! »
Monsieur Delacour était moins attirant que son épouse ; il était plus petit et se tenait droit, arborant une barbe noire. Cependant, il semblait de bonne composition.
Se retournant vers Mme Weasley, il l'embrassa deux fois sur chaque joue.
« Vous avez eu beaucoup d'ennuis » dit-il d'une voix profonde. « Fleur nous a indiqué le fonctionnement de protection. »
« Oh, ce n'était rien, rien ! » dit Mme Weasley. « Aucun ennui du tout ! »
Ron soulageait ses sentiments en visant un gnome qui scrutait dehors par derrière de la nouvelle plante à Pipaillon.
« Chère dame ! » dit Monsieur Delacour, tenant toujours la main de Mme Weasley entre les siennes.
« Nous sommes honorés de l'union de nos deux familles ! Laissé-moi vous présenter mon épouse, Apolline. »
Madame Delacour glissa en avant et se pencha pour embrasser Mme Weasley.
« Enchantée, » dit-elle. « Votre mari nous a raconté des histoires très amusantes! »
Mr. Weasley eu un fou rire ; Mme Weasley lui jeta un regard, qu'il le rendit immédiatement silencieux et avec une expression d'un ami étroit.
« Et, naturellement, vous avez déjà rencontré ma fille, Gabrielle ! » dit Monsieur Delacour.
Gabrielle ressemblait à Fleur mais plus petite ; elle avait onze ans, avec des cheveux blonds et argentés, elle donna à Mme Weasley un sourire éblouissant et la prit dans ces bras, puis jeta à Harry un regard rougeoyant, en battant des cils. Ginny s'éclaircit bruyamment la gorge.
« Bien, entrez donc ! » dit Mme Weasley brillamment, et elle conduit les Delacour dans la maison, avec beaucoup de « non, SVP ! » et « après toi ! » et « pas du tout ! ».
Les Delacours, étaient des invités utiles et plaisants. Ils étaient heureux d'aider aux préparations pour le mariage. Monsieur Delacour prononça « Charmantes demoiselles d'honneur ! » Madame Delacour faisait des charmes ménagers afin de nettoyer correctement le four; Gabrielle suivait sa soeur plus âgée, essayant de l'aider de quelque façon qu'elle pourrait et parler au loin en français rapidement.
En bas, le terrier n'était pas construit pour recevoir tant de personnes. M. et Mme Weasley dormaient maintenant dans le salon, malgré les protestations de Monsieur et de Madame Delacour insistant qu'ils reprennent leur chambre à coucher. Gabrielle dormait avec Fleur dans la vieille pièce de Percy, et Bill partagera avec Charlie, son témoin, une fois que Charlie arrivera de Roumanie. Les occasions de faire des plans ensemble devenaient pratiquement inexistantes, et cela désespéraient Harry, Ron et Hermione qui avaient choisis de nourrir les poulets juste pour échapper à la maison surchargée.
« Mais elle ne nous laissera jamais seuls ! » gronda Ron, et leur deuxième tentative de réunion en cours fut ratée car Mme Weasley était apparue portant un grand panier de blanchisserie dans ses bras.
« Oh, bien, vous avez nourris les poulets » elle les appela en approchant. « Nous devrions les enfermer avant que les hommes arrivent demain… pour mettre le chapiteau pour le mariage, » expliqua-- elle, faisant une petite pause contre le poulailler.
Elle semblait épuisée. « Les chapiteaux magiques de Millamant…sont très bons. Bill les escorte. …. Vous devriez rester à l'intérieur tant qu'ils seront ici, Harry. Je dois dire que tu compliques l'organisation du mariage, avec tous ces enchantements de sécurité autour de l'endroit. »
« Je suis désolé » dit Harry humblement.
« Oh, ne sois pas idiot ! » dit Mme Weasley immédiatement. « Je n'ai pas voulu dire ça ! Ta sûreté est beaucoup plus importante ! En fait, j'avais voulu te demander comment tu veux célébrer ton anniversaire, Harry. Dix-sept ans, après tout, c'est un jour important. … »
« Je ne veux pas grand chose » dit Harry rapidement, envisageant la contrainte additionnelle que ceci leur ajouterait en plus. « Vraiment, Mme Weasley, juste un dîner normal…. C'est le jour avant le mariage. … »
« Oh, bien, si tu es sûr. J'inviterai Remus et Tonks, si tu veux ? Et que dirais-tu d'Hagrid ? »
« Ce serait génial » dit Harry. « Mais je ne veux pas que cela vous cause d'ennui. »
« Pas du tout, pas du tout…. Aucun ennui. … »
Elle le regarda, un long moment, puis le regarda dans les yeux, puis sourit un peu tristement, se redressa, et marcha au loin. Harry observa pendant qu'elle ondulait sa baguette magique près de la ligne de linge, et les vêtements humides se levèrent dans les airs pour s'accrocher vers le haut, et soudainement il sentit une grande vague de remords le déranger et lui faire mal.


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