lundi 30 juillet 2007

Chapitre 19 : La biche argentée

Chapitre 19

Chapitre 19

La biche argentée

I

l neigeait alors qu'Hermione montait la garde à un peu plus de minuit. Les rêves de Harry étaient confus et perturbants: Nagini se faufilait entre eux, d'abords à travers un gigantesque anneau craquelé ensuite à travers une guirlande de noël. Il se réveillait à plusieurs reprises, paniqué, convaincu que quelqu'un l'appelait à distance, imaginant que le vent fouettant la tente était des pas de pieds ou des voix.

Finalement il se leva dans l'obscurité et alla rejoindre Hermione qui était blottie à l'entrée de la tente et lisait "L'histoire de la magie", aidée par la lumière de sa baguette. La neige tombait abondamment et elle accueillit avec soulagement sa suggestion de tout emballer et de bouger.
"Nous irons dans un endroit plus abrité", s'accorda t’elle avec la décision de Harry, tremblante alors qu'elle enfilait un sweat par dessus son pyjama. "Je continuais à penser que je pouvais entendre des gens se déplacer dehors. J’ai pensé même avoir vu une ou deux personnes"
Harry arrêta d'enfiler son pull-over et jeta un coup d'oeil au scrutoscope, silencieux et immobile, sur la table. "Je suis sûr que je l'ai imaginé", dit Hermione, l'air nerveuse. "La neige et l'obscurité jouent des tours à vos yeux...Mais peut-être devrions nous transplaner sous la cape d'invisibilité, juste au cas où ?"
Une demi-heure plus tard, la tente repliée, Harry portant l'Horcruxe et Hermione tenant fermement le sac perlé, ils transplanèrent.

L'étroitesse habituelle les engloutit: les pieds de Harry se séparèrent du sol neigeux, puis claquant durement sur ce qui ressemblait à de la terre gelée couverte de feuilles.
"Où sommes-nous ?" demanda-t-il, regardant aux alentours vers la masse fraîche d'arbres alors qu'Hermione ouvrait le sac perlé et commençait à tirer sur les piquets de la tente.
"La foret de Dean",dit-elle,"Je suis venu camper ici une fois avec ma mère et mon père."
Ici aussi la neige s'était répandue sur les arbres tout autour d’eux et il faisait amèrement froid, mais au moins, ils étaient protégés du vent. Ils passèrent la plupart de la journée à l'intérieur de la tente, blottis au chaud autour des très utiles flammes bleues brillantes qu'Hermione était habituée à produire, et qui pouvaient être recueillies et transportées dans un bocal. Harry se sentait comme s'il avait récupéré d’une quelconque maladie mais grave, une impression renforcée par la sollicitude d'Hermione. Cet après-midi, des flocons frais tombèrent et dérivèrent au-dessus d'eux envahissant la clairière, où ils étaient à l’abri, d'une épaisse poudreuse.

Après deux nuits de court sommeil, les sens d'Harry semblaient plus en alerte que d'habitude. Ils l'avaient tellement échappé belle à Godric's Hollow que Voldemort semblait plus proche qu'avant et encore plus menaçant. Comme l'obscurité tombait de nouveau Harry refusa l'offre d'Hermione de montrer la garde et lui dit d'aller se coucher. Harry déplaça un vieux coussin à l'embouchure de la tente, s'assit et, malgré qu'il portait tous les pull-overs en sa possession, il continuait àfrissonner. L'obscurité s'épaississait au fil des heures jusqu'à ce qu'elle fût pratiquement impénétrable. Il était sur le point de prendre la carte du Maraudeur pour voir ce que faisait Ginny pendant ce temps, avant de se souvenir que c'était la période de noël et qu’elle devait probablement être retournée au Terrier.

Chaque moindre mouvement semblait amplifié dans l'immensité de la forêt. Harry savait qu'elle devait être remplie de créatures, mais il souhaitait qu'elles restent tranquilles et silencieuses de sorte qu'il puisse distinguer les bruits innocents d'animaux qui se promènent de ceux que pourraient produire d'autres mouvements plus sinistres. Il se souvenait du son d'une cape glissant par dessus des feuilles mortes plusieurs années auparavant, et une fois même il pensait l'avoir entendu de nouveau avant de se secouer mentalement pour reprendre ses esprits.
Leurs enchantements de protection ont fonctionné durant des semaines; pourquoi devraient-ils se briser maintenant ? Et pourtant il ne pouvait réprimer le sentiment que quelque chose était différent ce soir.
Plusieurs moments il sursauta, son cou lui faisant mal parce qu'il était tombé assoupi, effondré à un angle maladroit contre le bord de la tente. La nuit avait atteint une si profonde et voluptueuse noirceur qu'il aurait pu croire être suspendu dans les limbes au milieu du processus de transplanage. Il tendit juste une main devant son visage pour voir s'il pouvait sortir ses doigts quand cela se produit.


Une lumière étincelante argentée apparût en face de lui,se déplaçant à travers les arbres. Quelle qu'en fut la source, cela se déplaçait silencieusement. La lumière semblait simplement flotter devant lui.
Il bondit sur ses pieds, la gorge nouée et brandit la baguette d'Hermione. Il plissa les yeux comme la lumière devenait aveuglante et ne vit plus que les arbres en face de cette silhouette toute noire. La chose se rapprochait toujours... Et la source de lumière se mit enfin à découvert. C'était une biche argentée, éblouissante et dont l'éclat était semblable à celui de la lune, faisant son chemin sur le sol, toujours silencieuse, et ne laissant aucune emprunte de sabots sur la fine couche de poudreuse à terre. Elle marcha devant lui, sa magnifique tête avec ses larges yeux bridés en haut.

Harry fixa la créature, rempli d'émerveillement, non pour son étrangeté, mais son inexplicable familiarité. Il sentait qu'il avait attendu qu'elle vienne mais il l'avait oubliée, jusqu'à ce moment; il était prévu qu'ils se rencontrent. Son envie de crier vers Hermione, qui avait été si forte un moment plus tôt, avait cessé. Il savait que l'enjeu de cette rencontre changerait sa vie, qu'elle était venue pour lui, et lui seul. Ils se regardèrent durant un long moment et enfin elle se tourna et s'éloigna.
"Non", dit-il de sa voix cassée par manque d'utilisation ces derniers temps. "Reviens!"
Elle continua de marcher délibérément à travers les arbres, et bientôt son éclat fut barré par plusieurs de leurs épais troncs noirs. Pendant une seconde il hésita. Sa conscience lui murmurant que cela pourrait être une combine, un leurre, un piège. Mais son irrésistible instinct lui dit que ce n'était pas de la magie noire et il parti à sa poursuite.

La neige craquelait sous ses pieds, mais la biche ne faisait aucun bruit tandis qu'elle passait à travers les arbres car ce n’était qu’une lumière. Elle le conduit de plus en plus profondément dans la forêt, et Harry marchait rapidement, convaincu que quand elle s'arrêterait, elle le laisserait s'approcher plus près d'elle, alors elle parlerait et la voix lui dirait ce qu'il avait besoin de savoir. Enfin elle fit une halte. Elle tourna de nouveau sa belle tête vers lui, et il se précipita, une question le brûlant, mais lorsqu'il anima ses lèvres pour lui demander, elle s'évanouit dans l'obscurité.

Cette obscurité l'avait avalée toute entière mais son image étincelante était toujours imprégnée dans sa rétine; la vision s'obscurcit, s'améliorant quand il abaissa ses paupières, le désorientant. Maintenant la crainte le saisit: la présence de la biche signifiait la sécurité.
"Lumos"chuchota-t-il, et une flamme sortit du bout de sa baguette.
Les traces de la biche s'évanouirent à chaque clignement d'yeux alors qu'il se tenait là, écoutant les sons de la forêt, des crépitements de brindilles au doux bruissement de la neige. Allait-il être attaqué ? L'a-t-elle attiré dans une embuscade ? Il se demandait si quelqu'un se tenait hors de portée du rayon lumineux de sa baguette, l’observant ? Il leva plus haut sa baguette. Personne ne s'élança sur lui, aucun jet de lumière vert éclatant de derrière un arbre. Pourquoi, alors, l'avait-elle conduite à cet endroit ?

Quelque chose brilla à la lumière de la baguette et Harry se retourna, mais tout ce qu'il y avait c'était un petit étang gelé, sa surface noire craquelée étincelant tandis qu'il élevait sa baguette pour l'examiner. Il s'avança plutôt prudemment et regarda plus bas. La glace reflétait son ombre déformée et le faisceau de la baguette, mais profondément au dessous de l'épaisse carapace grise de buée, quelque chose d'autre se reflétait. Une belle croix d'argent...Son coeur bondit dans sa bouche: il se laissa tomber sur les genoux au bord de l'étang et orienta sa baguette magique afin d'éclairer le plus de surface possible. Une lueur rouge profonde...Il y avait une épée avec des rubis scintillant sur sa poignée...L'épée de Godric Griffondor était étendue au milieu de l'étang, dans la forêt.


Respirant à peine, il continuait de la fixer. Comment était-ce possible ? Comment aurait-elle pu être dans cet étang de cette forêt, si proche de l'endroit où ils campaient ? Y'aurait-il une quelconque magie inconnue qui aurait amené Hermione à choisir cet endroit, ou la biche qu'il avait pris pour un Patronus était-elle un genre de gardien de l'étang ? Ou l'épée a-t-elle été déposée après leur arrivée, précisément parce qu'ils étaient là ? Dans ce dernier cas, qui était la personne qui cherchait à la passer à Harry ? De nouveau il dirigea la baguette vers les arbres et buissons qui l'entouraient, cherchant une forme humaine, le reflet d'un oeil, mais il ne pouvait voir personne par ici. Une crainte plus grande que sa joie s'empara de lui, alors qu'il retournait son attention sur l'épée qui reposait au dessus de l'étang gelé.
Il pointa sa baguette vers la forme argentée et murmura,"Accio Epée." Rien ne remua. Il ne s'y était pas attendu. Cela aurait été trop facile que l'épée soit juste là attendant qu'il la prenne, et non dans les profondeur d'un lac gelé. Il marcha autour du cercle de glace, pensant fermement à la dernière fois que l'épée s'était livrée à sa merci. Il avait été en grand danger alors, et avait demandé de l'aide.

"A l'aide," murmura-t-il, mais l'épée restait dans le fond de l'étang, indifférente et immobile. Qu'est ce que c'était ? , se demandait Harry (marchant de nouveau), Qu’est-ce que Dumbledore lui avait dit la dernière fois qu'il avait retiré l'épée? Seule un véritable Gryffondor aurait pu la sortir du choixpeau magique. Et qu'étaient les qualités qui définissaient un Gryffondor ? Une petite voix à l'intérieur de la tête de Harry lui répondit: c'est leur tempérament audacieux et chevaleresque qui les différencie des autres maisons.
Harry s'arrêta de marcher et laissa échapper un grand soupir, son souffle enfumé se dispersant rapidement au dessus de l'air glacé. Il savait ce qu'il avait à faire. Si il était honnête avec lui, il avait pensé à cela depuis le moment où il avait repéré l'épée à travers la glace.

Il jeta un coup d'oeil autour de lui, de nouveau vers les arbres l'entourant, mais était convaincu maintenant que personne n'allait l'attaquer. Ils avaient eu leur chance alors qu'il marchait seul à travers la forêt, avaient eu une tonne d'opportunités tandis qu'il examinait l'étang. La seule raison pouvant le retarder à ce moment était que la perspective immédiate de ce qu'il allait faire était profondément peu engageante. Avec des doigts tâtonnant Harry commença à enlever ses différentes couches de vêtements. Ou est la « chevalerie » la dedans, pensa-t-il d'un air piteux, il n'en était pas entièrement sûr, à moins que cela comptait comme un acte chevaleresque qu'il n'ait pas appelé Hermione pour y aller à sa place.

Un hibou hululait quelque part tandis qu'il se déshabillait, et il pensa avec peine à Hedwige. Il tremblait, ses dents claquaient terriblement, mais il continuait de se dénuder jusqu'à ce qu'enfin il ne porte plus que ses sous-vêtements, pieds nu dans la neige. Il plaça la pochette contenant sa baguette, la lettre de sa mère, le fragment de miroir de Sirius, et le vieux vif d'or au sommet de ses vêtements et pointa la baguette d'Hermione vers la glace.

"Diffindo! " La glace craqua avec un son semblable à un son de balle dans le silence. La surface de l'étang se mit à se fissurer et des morceaux de glace sombre flottaient dans l'eau troublée. Aussi loin que Harry pouvait juger, ce n'était pas profond, mais pour retirer l'épée il aurait besoin d'être complètement submergé. La contemplation de la tâche qui l'attendait ne la faciliterait en rien ou ne rendrait pas l’eau plus chaude. Il marcha sur le bord de l'étang et plaça la baguette d'Hermione sur le sol toujours éclairé. Alors, essayant de ne pas imaginer un froid sur le point de devenir plus intense qu'il ne l'était déjà, il sauta.

Chaque pore de son corps semblait émettre des hurlements de protestation. La totalité de l'air dans ses poumons semblait se geler solidement alors qu'il s'immergeait dans l'eau glacée jusqu'aux épaules. Il pouvait difficilement respirer: tremblant si violemment l'eau lapée sur les bord du bassin, il se sentait pâle et s’est pied commençaient à s’engourdir. Il cherchait à plonger une seule fois.
Harry retardait le moment de l'immersion totale de seconde en seconde, haletant et secoué, jusqu'à ce qu'il se dise lui même qu'il devait le faire, il rassembla tout son courage, et plongea.

Le froid était extrêmement douloureux: cela l'attaqua comme du feu. Son esprit lui-même semblait être gelé alors qu'il progressait dans l'eau sombre vers le fond et y parvint, tâtonnant pour trouver l'épée. Ses doigts se fermèrent sur la poignée; il la tira vers le haut tandis que quelque chose se resserrait autour de son cou. Il pensa à des mauvaises herbes marines, mais se souvint que rien ne l'avait frôlé quand il avait plongé, il éleva sa main pour se libérer. Ce n'était pas des "mauvaise herbes": la chaîne de l'Horcruxe s'était resserrée et comprimait lentement sa trachée.

Harry la vira, essayant de se dégager vers la surface, mais se propulsa simplement dans la partie encore gelée de l'étang. Rossé, suffocant, il agrippa la chaîne qui l’étranglait, ses doigts gelés incapables de la desserrer, des petites lumières éclatant soudain dans sa tête. Il allait se noyer, il n'y avait plus rien, rien qu'il puisse faire, et les bras qui se refermaient autour de sa poitrine étaient sûrement ceux de la mort...

Etouffant, trempé et plus froid qu'il n'avait jamais été dans sa vie, il alla face contre terre dans la neige.
Quelque part, proche d'ici, une autre personne haletait, toussait et vacillait autour, alors qu'elle était venue quand le serpent attaqua...Mais ces sons ne lui ressemblaient pas, pas avec ces profonds toussotements, pas à en juger par la lourdeur de ses pas...

Harry n'avait aucunement la force de lever la tête et voir l'identité de son sauveur. Tout ce qu'il pouvait faire était de lever une main tremblante à sa gorge et sentir l'endroit où le loquet avait entaillé fermement sa chair. C'était parti. Quelqu'un l'avait libéré. Alors une voix haletante parla au dessus de sa tête. "Es-tu inconscient ?"

Rien que le choc d'entendre cette voix pouvait avoir donné à Harry, la force de se lever. Tremblant violemment, il chancela sur ses pieds. Là devant se tenait Ron, entièrement couvert mais trempé jusqu'aux os, ses cheveux plaqués sur son visage, l'épée de Gryffondor dans une main et l'Horcruxe se balançant au bout de sa chaîne brisée dans l'autre.

"Pourquoi diable," haleta Ron, soutenant l'Horcruxe, qui se balançait d'avant en arrière sur sa chaîne raccourcie tel un mouvement d'hypnose, "N'as tu pas pensé à enlever l'objet avant de plonger ?"
Harry ne pouvait pas répondre, la biche argentée n'était rien, rien comparé à la réapparition de Ron; il ne pouvait pas y croire. Frissonnant à cause du froid, il attrapa la pile de vêtement toujours étendus au bord de l'eau et commença à s'habiller. Alors qu'il enfilait sweat après sweat par dessus sa tête, Harry fixait Ron, s'attendant presque' à ce qu'il disparaisse s'il le perdait un moment de vue, et pourtant il devait être réel: il venait juste de plonger dans l'étang et avait sauvé la vie d'Harry.

"C'était t-toi ?" dit enfin Harry, ses dents claquantes, sa voix plus fragile que d'habitude, due à la tentative de strangulation qui avait précédé.

"Et bien, ouais" dit Ron, l'air légèrement confus.

"T-tu a fait apparaître cette biche ?"

"Quoi ? Non, bien sûr que non ! Je pensais que c'était toi !"

"Mon patronus est un cerf."

"Oh ouais. Je me disais aussi qu'il était différent. Il n’avait pas de ramures."

Harry mit la pochette d’Hagrid autour de son cou, enfila un dernier sweat, s'abaissa pour prendre la baguette d'Hermione et fit de nouveau face à Ron.

"Comment es-tu venu jusqu'ici ?"

Apparemment Ron avait espéré que cette question viendrait plus tard, le cas échéant.

"Et bien, j'ai … tu sais… je suis revenu. Si… " il racla sa gorge. "Tu sais. Si tu veux toujours de moi."

Il y eut une pause, dans laquelle le sujet du départ de Ron semblait remonter comme un mur entre eux. Mais il était là. Il était revenu. Il venait juste de sauver la vie de Harry.
Ron baissa les yeux vers ses mains. Il semblait momentanément surpris de voir les choses qu'il tenait.

"Oh ouais, je l'ai retirée," dit-il, plutôt inutilement, soulevant l'épée pour qu'Harry la voit. "C'est pourquoi tu as sauté dedans, vrai ?"

"Ouais," dit Harry."Mais je ne comprends pas. Comment es-tu arrivé ici ? Comment nous as-tu trouvé ?"

"Une longue histoire," dit Ron."Je vous ai cherché durant des heures, c'est une grande forêt, n'est-ce pas ? Et je pensais juste que je devrais me mettre sous un arbre et attendre le matin quand je vous ai vu arriver."

"Tu n'as vu personne d'autre ?"

"Non," dit Ron. "Je … "Mais il hésita, jetant un coup d'oeil à deux arbres près d'eux quelques mètres plus loin.

"J'ai vraiment pensé avoir vu bouger quelque chose là-bas, mais je courrais vers l'étang à ce moment là, parce que tu y étais allé et tu n'étais pas revenu, donc je n'allais pas faire un détour pour… Hé !"

Harry se pressait déjà vers le point que Ron avait indiqué. Les deux chênes se rapprochèrent ensemble; il y avait un vide de seulement quelques pouces entre les deux troncs à vue d'oeil, un endroit idéal pour observer sans être vu. Le sol autour de la racine, toutefois, était libéré de la neige, et Harry ne pouvait voir aucun signes d'empreintes de pas. Il retourna vers Ron toujours debout à attendre, toujours tenant l'épée et l'Horcruxe.

"Rien ici ?" demanda Ron.

"Non,"dit Harry.

"Alors comment cette épée s'est-elle retrouvée dans cet étang ?"

"Le créateur du Patronus a dû l'y mettre."

Tout les deux regardaient l'épée d'argent richement décorée, sa poignée scintillante de rubis dans la lumière de la baguette d'Hermione

"Tu crois que c'est la vraie ?" demanda Ron.

"Un seul moyen de le savoir, n'est-ce pas ?" dit Harry.

L'Horcruxe se balançait toujours de la main de Ron. Le loquet tremblait légèrement. Harry savait que la chose à l'intérieur était de nouveau agitée. Elle sentait la présence de l'épée et avait essayé de tuer Harry plutôt que le laisser l'obtenir. Ce n'était maintenant plus le moment de discuter; c'était maintenant le moment de détruire l'Horcruxe une bonne fois pour toute.
Harry regarda autour, tenant la baguette d'Hermione plus haut, et vit l'endroit : un roche plate se trouvait à l'ombre d'un platane.

"Viens ici." dit-il et s'avança en tête, enleva la neige de la surface du rocher et offrit sa main pour l'Horcruxe. Quand Ron lui donna l'épée, toutefois, Harry secoua sa tête.

"Non tu dois le faire."

"Moi ?"dit Ron, l'air secoué. "Pourquoi ?"

"Parce que tu as sorti l'épée de l'étang. Je pense que c'est supposé que tu le fasses toi."

Il n'était pas gentil ou généreux. Aussi sûr que le Patronus de biche avait été inoffensif, il savait que cela devait être à Ron d'utiliser l'épée. Dumbledore avait au moins appris à Harry quelque chose au sujet de certains types de magie, du pouvoir incalculable de certains actes.

"Je vais l'ouvrir," dit Harry, "et tu donneras un coup avec l'épée. Tout de suite, d'accord ? Parce que quoiqu'il y ait à l'intérieur, cela se débattra. Le morceau de Jedusor (autrement dit la part d'âme de Voldemort) dans le journal a essayé de me tuer."

"Comment tu vas l'ouvrir ?"demanda Ron. Il avait l'air terrifié.

"Je vais lui demander de s'ouvrir, en parlant le Fourchelang," dit Harry. La réponse sorti si facilement de ses lèvres qu'il pensa qu'il avait toujours su cela profondément en lui: peut-être était-ce récemment avec la rencontre de Nagini qu'il le réalisa. Il regarda le S serpentin, incrusté de pierres précieuses vertes brillantes: c'était facile de le visualiser comme un serpent minuscule, blotti sur la roche froide.

"Non!" dit Ron."Ne l'ouvre pas ! Je suis sérieux!"

"Pourquoi pas ?" demanda Harry."Débarrassons de cette chose maudite, cela fait des mois …"

"Je ne veux pas Harry, je suis sérieux… je ne veux pas que tu le fasses …."

"Mais pourquoi ?"

"Parce que cette chose est mauvaise pour moi" dit Ron, se reculant loin du loquet sur la roche."Je ne peux pas la manipuler ! Je ne m'invente pas d'excuses, pour ce que c'est, mais cela m'affecte encore plus que toi et Hermione, ça me fait penser à des trucs … des trucs que je pense de toute façon, mais cela empirera tout. Je ne peux pas l'expliquer, quand je l'enlèverai, alors je récupérerai de nouveau ma tête forte et alors je pourrai remettre les choses … je ne peux pas le faire Harry!"

Il s'était retourné, l'épée traînant à ses côtés, secouant sa tête.

"Tu peux le faire," dit Harry, " Tu peux ! Tu viens juste d'avoir l'épée, je sais que c'est toi qui es supposé l'utiliser. S'il te plait débarrasse nous juste de cette chose Ron."

Le son de son prénom semblait agir comme un stimulant. Ron avala, alors respirant toujours difficilement à travers son long nez et se retourna en direction du rocher.

"Dis mois quand," croassa-t-il.

"A trois," dit Harry,regardant le loquet et plissant ses yeux,se concentrant sur la lettre S, imaginant un serpent, tandis que le contenu du loquet s'agitait bruyamment tel un cafard pris au piège.
Cela aurait été facile de la plaindre, sauf que la coupure autour du cou de Harry le brûlait toujours.

"Un...Deux...Trois...Ouverture!"

Le dernier mot surgit comme un sifflement et un grondement et la porte dorée du loquet s'ouvrit entièrement avec un petit clic. Derrière les deux fenêtres de verre clignotait un oeil vivant, sombre et beau comme les yeux de Tom Jedusor avaient été avant qu'ils deviennent d'écarlates pupilles en fentes.

"Frappe," dit Harry, tenant le loquet stable sur la roche.

Ron éleva l'épée dans ses mains tremblantes: l'objet se balançait sur les yeux pivotant frénétiquement , et Harry saisit fermement le loquet, se préparant lui-même, s'imaginant déjà le sang s'écoulant des fenêtres vides. Alors une voix siffla du Horcruxe.

"J'ai vu ton coeur et il est à moi!"

"Ne l'écoute pas !" dit abruptement Harry."Frappe-le !"

"J'ai vu tes rêves, Ronald Weasley, et j'ai vu tes craintes. Tout ce que tu désires est possible, mais tout ce que tu redoutes aussi..."

"Frappe!" cria Harry, sa voix se répandant aux arbres alentours, la pointe de l'épée tremblait, et Ron regardait dans les yeux de Jedusor.

"Moins d'amour, toujours, d'une mère qui voulait une fille...Moins d'amour, maintenant, par la femme qui préfère ton ami...bon second, toujours, éternellement éclipsé..."

"Ron, frappe-le maintenant !" beugla Harry: il pouvait sentir le loquet tremblant dans sa prise et était effrayé par ce qui arrivait. Ron éleva l'épée toujours plus haut, et comme il continuait, les yeux écarlates de Jedusor brillèrent.

"En dehors des deux fenêtres du loquet, à l'extérieur de ces yeux, fleurirent comme deux bulles grotesques, les têtes de Harry et Hermione, bizarrement déformées.

Ron hurla sur le coup et recula comme les visages fleurissaient hors du loquet, d'abord des poitrines, alors des tailles, puis des jambes, jusqu'à ce qu'ils se tiennent debout dans le loquet, côte à côte comme des arbres avec une racine commune, oscillant par dessus Ron et le vrai Harry, qui avait arraché ses doigts du médaillon qui s'était soudainement mis à la brûler comme chauffé à blanc.

"Ron!" cria-t-il, mais le Jédusor-Harry parlait maintenant avec la voix de Voldemort et Ron regardait, hypnotisé, son visage.

"Pourquoi revenir ? Nous sommes mieux sans toi, plus heureux sans toi, content de ton absence...Nous rigolons de ta stupidité, ta couardise, ta présomption…"

"Présomption!" reprit le Jedusor-Hermione, qui était plus belle mais plus terrible que la vraie Hermione: elle se balançait, ricanant, devant Ron, qui semblait terrifié, l'épée penchant inutilement à son côté"

"Qui pouvait te voir, qui aurait jamais posé un regard sur toi, à côté du fameux Harry Potter ? Que n’as tu jamais fait, comparé à "l'élu" Qu'est-ce que tu es comparé au "garçon qui a survécu" ?

"Ron frappe le, FRAPPE LE !" criait Harry, mais Ron ne bougeait pas. Ses yeux étaient grands ouverts, et le Jédusor-Harry et la Jedusor-Hermione, se reflétaient en lui, leurs cheveux ondulant comme des flammes, leurs yeux rougeoyants, leurs voix s'élevant dans un duo maléfique.

"Ta mère a avoué," souria Jedusor-Harry l'air méprisant, tandis que la fausse Hermione se moquait," qu'elle m'aurait préféré en tant que fils, qu'elle serait heureuse d'échanger..."

"Qui le préfèrerait, quelle femme voudrait de toi, tu n'es rien, rien comparé à lui," chantonnait la fausse Hermione, et elle s'étira comme un serpent et s'entrelaça autour du faux Harry, l'enveloppant dans une étroite étreinte : leurs lèvres se rencontrèrent.

Par terre devant eux, le visage de Ron se remplit d'angoisse. Il souleva haut l'épée, ses bras tremblants.

"Fais le, Ron!" cria Harry.

"Ron regarda vers lui, et Harry pensait avoir vu une trace écarlate dans ses yeux

"Ron … ?"

L'épée étincela, chuta: Harry se tira hors de son chemin, il y eut un bruit métallique et un long cri perçant.
Harry tournant autour, glissant sur la neige, baguette en main prêt à se défendre, mais il n'y avait rien à combattre.

Les monstrueuses versions de lui même et de Hermione étaient parties: il y avait seulement Ron, debout là avec l'épée tenant faiblement dans sa main, regardant vers le bas les restes brisés du loquet sur la roche plate.
Lentement, Harry marcha vers lui, sachant difficilement quoi dire ou faire. Ron respirait fortement: ses yeux n'étaient plus rouges du tout, mais avaient leur couleur normale, le bleu, ils étaient mouillés aussi.
Harry se pencha, prétendant n'avoir rien vu, et ramassa l'Horcruxe cassé. Ron avait transpercé le verre des deux fenêtres:les yeux de Jedusor étaient partis, et la doublure de soie du loquet fumait légèrement. La chose qui habitait dans l'Horcruxe s'était évanouie; torturer Ron avait été son acte final. L'épée fit un bruit métallique lorsque Ron la laissa tomber. Il tomba à genoux, la tête dans ses bras. Il tremblait, mais non à cause, Harry le réalisa, du froid.
Harry enfonça le loquet cassé dans sa poche, s'agenouillant à côté de Ron, et plaça prudemment une main sur son épaule. Il prit comme un bon signe que Ron ne la retirait pas.

"Après que tu sois parti,"dit-il dans une voix basse, reconnaissant du fait que le visage de Ron était caché,"elle pleura durant une semaine. Probablement plus longtemps, seulement elle ne voulait pas que je m'en aperçoive... Il y eut un tas de nuits où nous ne nous sommes même pas adressé la parole. Avec ton départ..."
Il ne pouvait pas finir; c'est maintenant que Ron était de nouveau là que Harry réalisa combien son absence leurs avait coûté.

"Elle est comme ma soeur," continua-t-il. "Je l'aime comme une soeur et je crois qu'elle ressent la même chose pour moi. Ca a toujours été comme ça. Je pensais que tu le savais."

Ron ne répondit pas, mais détourna son visage de Harry et essuya son nez bruyamment dans sa manche. Harry se mit sur ses pieds de nouveau et marcha vers l'endroit où l'énorme sac à dos de Ron était étendu quelques mètres plus loin, abandonné alors que Ron avait couru vers le bassin pour secourir Harry de la noyade. Il le hissa derrière lui et marcha vers Ron, qui se remit sur pieds alors que Harry s'approchait, les yeux injectés de sang mais néanmoins calmes.

"Je suis désolé," dit-il dans une épaisse voix." Je suis désolé d'être parti. Je sais que j'étais un … un …"
Il regarda autour dans l'obscurité, comme s'il avait l'espoir qu'un assez mauvais mot fondrait sur lui et le réclamerait.

"Tu t'es comme qui dirait rattrapé ce soir," dit Harry." En prenant l'épée, en détruisant l'Horcruxe et en sauvant ma vie."

"Ces actes me font sembler un peu plus cool que je l'étais," marmonna Ron.

"Ce genre de trucs semblent toujours plus cool qu'ils ne l'étaient vraiment" dit Harry. "J'ai essayé de te le dire durant des années."Simultanément ils marchaient en avant et se serrèrent dans leurs bras, Harry saisissant le derrière de la veste de Ron.

"Et maintenant," dit Harry alors qu'ils se relâchaient, "tout ce que nous avons à faire est de trouver cette tente de nouveau."

Mais ce n'était pas difficile. En y repensant, la promenade à travers la sombre forêt avec la biche avait semblé longue mais avec Ron à ses côtés, le trajet de retour semblait prendre un temps étonnement plus court.
Harry s'impatientait de pouvoir réveiller Hermione,et ce fût avec une excitation précipitée qu'il entra dans la tente, Ron décalé un peu derrière lui.
Il faisait merveilleusement chaud après l'étang et la forêt, la seule flamme bleue étincelant toujours dans une cuvette sur le plancher. Hermione s'était rapidement endormie, blottie sous des couvertures, et ne bougea pas jusqu'à ce qu'Harry ait répété son nom à plusieurs reprises.

"Hermione!"

Elle remua, puis se redressa en enlevant ses cheveux de sa figure.

"Qu'y a-t-il ? Harry ? Tu vas bien ?"

"C'est bon, tout va bien. Plus que bien, je suis très bien. Il y a quelqu'un ici."

"Qu'est-ce que tu veux dire ? Qui…?"

Elle vit Ron, qui était debout tenant l'épée et s'égouttant sur le vieux tapis. Harry recula dans un coin sombre, y laissa tomber le sac de Ron, et essayait de se mêler aux toiles. Hermione glissa hors du lit et bougea tel un somnambule vers Ron, ses yeux sur sa face pâle. Elle s'arrêta droit devant lui, ses lèvres légèrement entrouvertes, ses yeux grands ouverts. Ron lui donna un sourire faible d'espoir et leva ses bras à demi. Hermione se lança en avant et commença à frapper du poing tout ce qu'elle pouvait atteindre de lui.

"Ouch … ow … gerroff! Qu'est-ce que … ? Hermione … WOW!"

"Tu …es … complètement … con … Ronald … Weasley !"

Elle accentua chacun des mots avec un coup: Ron recula, se protégeant la tête tandis qu'Hermione s'avançait.

"Tu … reviens … rampant … ici … après … des semaines … et des semaines …. Oh, où est ma baguette ?!" Elle semblait prête à lutter pour l'arracher des mains d'Harry et il réagit instinctivement.
"Protego!"
Le bouclier invisible surgit entre Ron et Hermione. La force de ce dernier la propulsa en arrière sur le plancher.
Crachant des cheveux de sa bouche, elle se remit sur pied de nouveau.

"Hermione!" dit Harry."Calme …"

"Je ne me calmerai pas!" cria-t-elle. Jamais elle n'avait perdu le contrôle comme ça; elle semblait complètement démente."Rend moi ma baguette ! Rends la moi !"

"Hermione, voudras-tu s'il te plaît …"

"Ne me dis pas quoi faire, Harry Potter!" hurla-t-elle d'un cri strident. "Je te défie de faire ça. Rend la moi maintenant ! Et TOI !"

Elle pointait Ron en signe d'accusation: c'était comme une malédiction et Harry ne pouvait pas blâmer Ron de se replier en arrière de plusieurs pas.

"Je te courrai après ! Je te le dis ! Je t'ai supplié de revenir!"

"Je sais," dit Ron,"Hermione, je suis désolé, je suis vraiment…"

"Oh, tu es désolé !". Elle rigola d'une voix aigue, un son hors de contrôle ; Ron semblait appeler Harry à l'aide, mais Harry grimaça simplement en signe d'abandon.

"Tu reviens après des semaines … des semaines … et tu crois que tout va rentrer dans l'ordre si tu dis juste 'désolé' ?"

"Et bien, qu’est-ce que je peux dire d'autre ?" lança Ron, et Harry était heureux que Ron ait battu en retraite.

"Oh, je ne sais pas!" cria Hermione d'un air plein de sarcasmes. "Creuse toi la cervelle, Ron, cela devrait prendre seulement deux secondes …"

"Hermione," intervint Harry, qui considérait que c'était un coup bas, "il vient juste de me sauver la --"

"Je m'en moque!" cria-t-elle de nouveau."Je me fiche de ce qu'il a fait. Des semaines et des semaines, nous aurions pu être morts pour tout ce qu'il savait …"

"Je savais que vous n'étiez pas morts!" beugla Ron, noyant sa voix pour la premier fois, et approcha aussi près qu'il pouvait du charme du bouclier entre eux. "On entend parler de Harry partout, toutes les radios, ils vous recherchent tous, toutes ces rumeurs et histoires de fous, j'ai su que j'entendrais immédiatement si vous étiez morts, vous ne savez pas à quoi cela ressemblait …"

"A quoi ça ressemblait pour toi ??.Sa voix était si perçante que bientôt seules les chauves-souris seraient capables de l'entendre, mais elle avait atteint un niveau d'indignation qui l'avait rendu temporairement muette et Ron saisit l'occasion.

"J'ai cherché à revenir dans la minute où j'ai transplané, mais j'ai tout de suite rencontré un groupe de bandits, Hermione, et je ne pouvais aller nul part!".

"Un groupe de quoi ?" demanda Harry, tandis qu'Hermione se tirait sur une chaise, les bras et jambes croisés si fermement que cela semblait peu probable qu'elle puisse les démêler avant plusieurs années.

"Snatchers," dit Ron." Ils sont partout … des goupes essayant de gagner de l'or en attrapant des sangs de bourbes et des traîtres de sang, il y a une récompense du Ministère pour chaque capture. J'étais seul et je semblais être en âge d'aller à l'école; ils se sont vraiment excités, pensant que j'étais un sang de bourbe en fuite. J'ai du parler vite pour empêcher qu'ils ne me traîne jusqu'au ministère."

"Qu'est-ce que tu leur as dit ?"

"Je leur ai dit que j'étais Stan Shunpike. La première personne à laquelle j'ai pensé."

"Et ils t'ont cru ?"

"Ils étaient loin d'être les plus brillants. Un d'entre eux était sans doute à moitié troll, son odeur..."
Ron jeta un coup d'oeil à Hermione, espérant profondément qu'il pourrait la calmer par ce trait d'humour, mais son expression resta figée au dessus de ses membres fermement noués.

"De toute façon, ils avaient commencé à se disputer entre eux pour savoir si j'étais réellement Stan ou pas. C'était pathétique pour être honnête, mais ils étaient toujours 5 contre moi tout seul, et ils m'avaient pris ma baguette magique. Alors deux d'entre eux se mirent à se battre et tandis que les autres étaient distraits, j'ai réussi à frapper celui qui me tenait à l'estomac, saisir ma baguette, désarmer le type qui me tenait et transplaner.
Je ne l'ai pas bien fait. Je me suis démantibulé de nouveau" … Ron leva sa main droite pour montrer l'absence d'ongles sur deux doigts: Hermione haussant froidement ses sourcils … " et je suis arrivé à quelques mètres d'où vous étiez. Au moment où je revenais sur cette berge où nous étions...vous étiez partis."

« Ca alors, quelle histoire passionnante, » dit Hermione d’une voix hautaine qu’elle adopta comme si elle espérait y mettre fin. » Tu a du être tout simplement terrifié. Pendant ce temps nous partions à Godric’s Hollow et, laisse le penser, que s’est-il passé, Harry ? Oh oui, le serpent de Vous-Savez-Qui se pointa, et faillit nous tuer tous les deux, et alors Vous-Savez-Qui arriva et nous manqua d’une seconde. »

“Quoi ?” dit Ron, la regardant bouche bée elle et Harry, mais Hermione l’ignora.

« Imagine que tu perdes tes ongles, Harry ! Cela met vraiment nos souffrances en perspectives, n’est-ce pas ?

« Hermione, » dit calmement Harry, « Ron m’a sauvé la vie. »

Elle feint de ne pas avoir entendu.

« Une chose que j’aimerais savoir, cependant, » dit-elle, fixant un point au dessus de la tête de Ron. « Comment tu nous as finalement trouvé ce soir ? C’est important. Une fois que nous le saurons, nous serons capables de s’assurer que personne d’autre que nous ne voulons pas voir puisse nous rende visite. »

Ron lui jeta un coup d’œil, alors il tira un petit objet argenté de la poche de son jean.

« Avec ca. »

(Elle du regarder vers Ron pour voir ce qu’il montrait)

« Le déluminateur » demanda-t-elle, tellement surprise qu’elle oublia d’être froide et féroce.

« Ce n’est pas juste censé allumer et éteindre les lumières, » dit Ron. « Je ne sais pas comment ça marche ou pourquoi ça s’est produit maintenant et non à un autre moment, parce que j’avais cherché à revenir depuis que j’étais parti. Mais j’écoutais la radio vraiment tôt au matin de Noël et j’ai entendu…je vous ai entendu. » Il regardait Hermione.

« Tu nous as entendu à la radio ? »demanda-t-elle incrédule.

« Non, je vous ai entendu sortant de ma poche. Votre voix, il leva le déluminateur de nouveau, sortir de ça. »

« Et qu’est-ce que je disais exactement ? » demanda Hermione, son ton quelque part entre le scepticisme et la curiosité.

« Mon nom. Ron. Et tu disais…quelque chose au sujet d’une baguette… »

Hermione prit une nuance ardente d’écarlate. Harry se souvenait : c’était la première fois que le nom de Ron avait été prononcé à haute voix par l’un d’entre eux depuis son départ; Hermione l’avait mentionné quand ils parlaient de réparer la baguette de Harry.

« Donc je l’ai pris, » continua Ron, regardant le déluminateur, » et ça ne semblait pas différent ou quoi que ce soit, mais j’étais sûr que je vous avais entendu. Donc j’ai cliqué dessus. Et la lumière sortit dans ma chambre, mais une autre lumière apparut à l’extérieur de la fenêtre. »
Ron leva sa main vide et la pointa devant lui, ses yeux focalisés sur quelque chose que ni Harry ni Hermione ne pouvaient voir.

« C’était une boule de lumière, une sorte de boule bleuâtre, comme cette lumière qui apparaît autour d’un Portoloin vous savez ? »

« Ouais, » dirent simultanément Harry et Hermione.

« Je savais que c’étais ça, » dit Ron. « J’ai pris mes trucs et les ai emballé, ensuite j’ai mis mon sac à dos et je suis sorti dans le jardin.

« La petite boule de lumière flottait là, m’attendant, et quand je suis sorti elle s’agita un peu et je la suivis derrière la remise et alors elle…et bien, elle s’introduit en moi. »

« Pardon ? » dit Harry, sûr de ne pas avoir entendu correctement.

« Cela semblait se diriger vers moi, » dit Ron, illustrant le mouvement avec son index libre, « droit dans ma poitrine, et alors … c’est passé directement à travers, c’était là, »il toucha un point près de son cœur, » je pouvais le sentir, c’était chaud. Et une fois à l’intérieur de moi, je savais ce que j’étais supposé faire. Je savais que cela me conduirait là où j’ai besoin d’aller. Donc j’ai transplané et je suis sorti à côté d’une colline. Il y avait de la neige partout… »

« Nous étions là, » dit Harry. « Nous avons passé 2 nuits ici, et la seconde nuit je continuais de penser que je pouvais entendre quelqu’un se déplaçant autour dans l’obscurité et criant. »

« Ouais, et bien, ça devait être moi, » dit Ron. « Vos charmes de protection marchent, de toute façon, parce que je ne pouvais ni vous voir ni vous entendre. J’étais sûr que vous étiez autour, quoique, à la fin je me suis mis dans mon sac de couchage et j’ai attendu que l’un d’entre vous apparaisse. Je pensais que vous vous montreriez quand vous remballiez la tente. »

“Pas vraiment,” dit Hermione. ”Nous aurions disparu sous la cape d’invisibilité pour plus de précaution. Et nous partons vraiment tôt, parce qu’à ce qu’Harry disait, on pouvait entendre quelqu’un bourdonner autour. »

« Et bien, je suis resté sur cette colline toute la journée, » dit Ron. » Je gardais l’espoir que vous apparaîtriez. Mais quand il commença à faire sombre j’ai su que je devais vous avoir manqué,alors j’ai cliqué sur le déluminateur de nouveau, la lumière bleue en sortit et vint en moi,et j’ai alors transplané et je suis arrivé dans ces bois. Je ne pouvais toujours pas vous voir, donc j’ai continué à espérer que l’un d’entre vous veuille bien enfin se montrer … et Harry le fit. Et bien, j’ai d'abord vu la biche, évidemment. »

« Tu as vu quoi ? » dit Hermione tranchante.

Ils lui expliquèrent ce qui s’était passé; l’histoire et la biche argentée et de l’épée découverte dans l’étang. Hermione fronça les sourcils en les regardant chacun leur tour, se concentrant si fort qu’elle oublia de garder ses membres noués ensemble.

« Mais ça devait être un Patronus ! » dit-elle. « Vous ne pouviez pas voir qui le manipulait ? Vous n’avez vu personne ? Et il vous a laissé l’épée ! Je n’arrive pas à y croire! Alors que s’est-il passé ? »
Ron lui expliqua comment il avait vu Harry sauter dans l’étang, et avait attendu qu’il refasse surface ; comment il réalisa que quelque chose n’allait pas, plongea, et sauva Harry, puis repartit pour l’épée. Il arriva à parler de l’ouverture du loquet, puis hésita, et Harry le coupa.

«… et Ron le brisa avec l’épée. »

« Et…et il y parvint ? Aussi simplement que ça ? » chuchota-t-elle.

« Et bien, le loquet … il criait, » dit Harry avec un demi-coup d’œil à Ron. « Ici »

Il posa le loquet sur ses genoux, elle le prit avec précaution et examina ses fenêtres perforées.
Se disant qu’il était temps de le faire, Harry enleva le charme de bouclier avec un signe de la baguette d’Hermione et se tourna vers Ron.

« Viens-tu juste de dire que tu t’étais enfui d’entre les mains de ces bandits avec une baguette de rechange ? »

« Quoi ? » dit Ron,qui était en train de regarder Hermione examiner le loquet. » Oh … oh ouais. »

Il ouvra grand une boucle de son sac à dos et en tira une courte et sombre baguette de sa poche. « Là, je suppose qu’il est toujours pratique d’en avoir une de secours. »

« Tu avais raison, » dit Harry, montrant sa main. « La mienne est cassée. »

“Tu rigoles ?” dit Ron, mais à ce moment Hermione se mit sur ses pieds, et il parût de nouveau craintif.

Hermione fit disparaître l’Horcruxe dans le sac perlé, puis grimpa sur son lit et s’y installa sans un mot.

Ron passa la nouvelle baguette à Harry.

“C’est le mieux que tu puisses espérer, je pense, » murmura Harry.

« Ouais, » dit Ron. « Ca aurait pu être pire. Te souviens-tu de ces oiseaux qu’elle envoya sur moi une fois ? »

« Je n’ai toujours pas exclu cette possibilité! » intervint la voix assourdie d’Hermione provenant de dessous ses couvertures, mais Harry vit Ron sourire légèrement tandis qu'il tirait son pyjama couleur bordeaux de son sac à dos.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

pourkoi manques til d chapitre???
C 'est dommage mé merci comme mém pour cet exellente traduction!!!!!!!!

Anonyme a dit…

Non, il manque pas, il suffit de faire sélectionner tout parce que le texte est écrit en noir...voilà!!