lundi 30 juillet 2007

Chapitre 20 : Xenophilius Lovegood

Chapitre 20

Xenophilius Lovegood


Harry ne s'était pas attendu à ce que la colère d'Hermione diminue durant la nuit, et n'était donc pas surpris de voir qu'elle communiquait principalement par des regards sombres et qu'elle garda le silence le matin suivant. Ron répondit en maintenant un comportement anormalement sombre en sa présence comme signe extérieur de remords continus. En fait, quand ils étaient tous ensemble, Harry se sentait comme la seule personne qui ne portait pas le deuil d'un enterrement s'étant mal passé. Cependant, pendant les quelques moments où il était seul avec Harry, (recueillant l'eau et recherchant dans les sous-bois des champignons, Ron redevenait sans scrupules, gai.
- Quelqu'un nous aidé, continua-t-il de dire. Quelqu'un nous a envoyé cette biche ! Quelqu'un est de notre côté ! Un horcruxe de moins, mon pote !
Soutenus par la destruction du médaillon, ils se mirent à débattre des endroits possibles des autres horcruxes, et ils avaient discuté de cela tellement souvent avant, que Harry se sentit optimiste, certain de réussir à percer le premier ce secret.
Même la bouderie d'Hermione ne put troubler ces esprits enjoués : la récente amélioration de leur condition, l'aspect de cette mystérieuse biche, les récentes nouvelles sur l'épée, et surtout, le retour de Ron, ont en fait rendu Harry si heureux qu'il était un peu difficile de garder un visage fermé.
Tard dans l'après-midi lui et Ron échappèrent de nouveau à la compagnie sinistre d'Hermione, et sous le prétexte de battre les haies pour cueillir des mûres inexistantes, ils continuèrent leur échange de nouvelles. Harry avait finalement tout dit à Ron au sujet de leurs divers vagabondages, à lui et Hermione, jusqu'à l'entière histoire de ce qui s'était produit à Godric's Hollow; Ron était maintenant au courant de tout ce qu'ils avaient découvert au sujet du monde des sorciers durant toutes ces semaines passées.

- "Et qu'est-ce que tu as trouvé à propos du tabou ?" demanda t-il a Harry, après avoir expliqué les tentatives désespérées des sorciers nés de Moldus pour s'évader du Ministère.
- "Le quoi ?"
- "Toi et Hermione avez arrêté de dire le nom de Tu-sais-qui !"
-"Oh, oui, bon, c'est juste une mauvaise habitude que nous avons prise", dit Harry. "Mais je n'ai pas de problème pour l'appeler V..."
- "Non !" hurla Ron, faisant sauter Harry dans la haie, et Hermione, (le nez plongé dans un livre à l'entrée de la tente, se renfrogna.
- "Désolé', dit Ron, tirant Harry des ronces, "mais le nom a été ensorcelé, Harry, c'est comme ça qu'ils traquent les gens ! Utiliser son nom casse les sortilèges de protection, cela cause une sorte de perturbation magique... C'est comme ça qu'ils nous ont trouvés dans Tottenham Court Road !"
- "Parce que nous avons utilisé son nom ?"
- "Exactement, tu dois leur accorder de l'importance, ça a du sens. C'était seulement les personnes qui étaient sérieuses au point de se dresser contre lui, comme Dumbledore, qui osaient l'utiliser. Maintenant ils ont mis un tabou dessus, n'importe quelle personne qui les dit est traquable... Moyen rapide et facile de trouver les membres de l'Ordre ! Ils ont failli avoir Kingsley
- "Tu plaisantes ?"
- "Ouais, tout un tas de mangemorts l'ont coincé, mais Bill dit qu'il a pu s'en débattre. Il est en fuite comme nous maintenant." Ron se gratta le menton avec le bout de sa baguette. "Tu ne crois pas que Kingsley aurait pu envoyer la biche ?"
- "Son patronus est un lynx,nous l'avons vu au mariage,tu te souviens ?
- "Oh ouais...".

Ils s'eloignèrent encore plus loin le long de la haie, loin de la tente et d'Hermione.
- "Harry...tu ne crois pas que ca pourrait être Dumbledore ?"
- "Quoi? Dumbledore ?

Ron semblait un peu embarrassé, mais dit à voix basse, "Dumbledore..la biche? Je veux dire," Ron regardait Harry du coin de ses yeux,"Il avait la vraie épée en dernier lieu, non ?

Harry ne rigola pas en entenda Ron, parce qu'il comprenait aussi bien le grand désir derrière cette question. L'idée que Dumbledore s'était débrouillé pour revenir vers eux, qu'il les observait, aurait été confortale.
Il secoua la tête. "Dumbledore est mort," dit-il. "J'ai vu ce qui 'est passé,j'ai vu le corps. Il est définitivement parti. De toute façon son patronus était un phénix,pas une biche"
- "Les patronus peuvent changer,non ?" dit Ron,"celui de Tonks avait changé non ?
- "Ouais,si Dumbledore était en vie, pourquoi ne se montrerait-il pas? Pourquoi nous aurait-il juste passé l'épée ?
- "Va savoir" dit Ron. "La même raison pour laquelle il ne te l'a pas donnée quand il était encore vivant La même raison pour laquelle il t'a légué un vieux vif d'or, et à Hermione un livre de contes pour enfants ?"
- "Laquelle est-ce ?" demanda Harry, se tournant pour regarder Ron à la face déséspérée pour la réponse.
- "Je sais pas," dit Ron. "Quelquefois j'ai pensé, quand j'étais un peu déboussolé, il avait un rire ou --- ou il cherchait juste à rendre cela plus difficile, mais je ne pense pas ca, plus maintenant. Il savait ce qu'il faisait quand il m'a donné le Déluminateur,non ?Il -- et bien," les oreilles de Ron sont devenues rouges vif et il devint totalement absorbé par une touffe d'herbe à ses pieds, qu'il poussait avec son orteil, " il devait savoir que je vous abandonnerais."
- Non," le corrigea Harry."Il devait savoir que tu reviendrais toujours."
Ron semblait reconnaissant, mais toujours embarrassé. Partiellement pour changer de sujet,Harry dit,"en parlant de Dumbledore, as-tu entendu ce que Rita Skeeter a ecrit sur lui ?"
- "Oh ouais,"dit Ron tout de suite,"les gens en parlent vraiment beaucoup. Sûr que, si les choses étaient différentes ce serait des nouvelles énormes, Dumbledore ayant été copain avec Grindelwald, mais maintenant c'est juste quelque chose qui prête à rire pour les gens qui n'aimaient pas Dumbledore, et un peu une claque à la face de ceux qui pensaient qu'il était un type si bien. Je ne savais pas que ca ferait autant de bruit cette affaire cependant. Il était vraiment jeune quand ils --"
- "Notre âge," dit Harry, comme il l'avait dit à Hermione, et quelque chose dans son visage sembla décider Ron à changer de sujet.
Une grosse araignée s'assît au milieu d'une toile glacée dans les mûres. Harry la visa avec la baguette que Ron lui avait donné la nuit dernière, qu'Hermione avait depuis examinée, et avaitconclu qu'elle était faite en prunellier.
"*Engorgio*" -
L'araignée eut un petit frisson, rebondissant légèrement sur la toile. Harry essaya de nouveau. Cette fois l'araignée devint légérèment plus grosse.
- "Arrête ça," dit Ron brusquement, "Je suis désolé d'avoir dit que Dumbledore était jeune,d'accord ?"

Harry avait oublié l'arachnophobie de Ron.
- "Désolé --- *Reducio*" L'araignée ne rétrecit pas. Harry baissa les yeux vers la baguette en prunellier. Chaque sort mineur qu'il avait jeté avec jusqu'à maintenant semblait plus faible que ceux qu'il produisait avec sa baguette en phénix.
La nouvelle baguette était vraiment peu familière, comme si la main de quelqu'un d'autre était cousue au bout de son bras.
- "Tu as juste besoin de pratique," dit Hermione, qui s'était approchée d'eux silencieusement par derrière et était debout à regarder anxieusement Harry essayant de grossir et réduire l'araignée. "Tout est une question de confiance en soi Harry."

Il savait pourquoi elle cherchait à le rassurer; elle se sentait toujours coupable d'avoir cassé la sienne. Il ravala la réplique qui lui était venue aux lèvres, qu'elle pouvait prendre cette baguette si cela ne fait aucune différence, et il prendrait la sienne à la place. Néanmoins, il était enthousiaste qu'ils soient de nouveau tous les trois amis, ainsi, il en convint; mais quand Ron tenta un sourire vers Hermione, elle le chassa et disparut derrière un livre encore une fois. Tous les trois retournèrent dans la tente quand l'obscurité tomba, et Harry commença le premier tour de garde. Assis à l'entrée, il essayait de faire léviter des petites pierres à ses pieds avec sa nouvelle baguette; mais sa magie semblait maladroite et plus faible qu'avant. Hermione était allongée sur sa couchette occupée à lire, tandis que Ron, après maints coups d'oeil nerveux vers elle, avait pris une petite radio en bois de son sac à dos et commença à essayer de la régler.
- "Il n'y a que cette station," dit-il à Harry à voix basse,"qui dit les nouvelles telles qu'elles le sont réellement. Toutes les autres sont du côté de Tu-Sais-Qui et sont régies par le ministère, mais celle la...attends de l'entendre, c'est génial. Seulement ils ne peuvent pas émettre toute la nuit, ils doivent continuer à changer d'emplacement au cas où ils sont tracés et tu as besoin d'un mot de passe pour le régler...l'ennui,c'est que j'ai manqué le dernier (mot de passe)...
il tambourinait légèrement au sommet de la radio avec sa baguette murmurant des mots au hasard sous son souffle. Il jetait beaucoup de coup d'oeil furtifs vers Hermione, craignant simplement un accés de rage, mais vu l'attention qu'elle lui portait il aurait très bien pu ne pas être là.
Pendant 10 minutes environ Ron tapota et murmura, Hermione tournait les pages de son livre, et Harry copntinua de s'exercer avec sa baguette. A la fin Hermione descendit de sa couchette. Ron cessa immédiatement de taper.
- "Si ca t'ennuie, j'arrête!" dit-il à Hermione nerveusement. Hermione ne daigna pas lui répondre, mais s'approcha d'Harry.
- "Nous devons parler," dit-elle. Il regarda le livre toujours fermement dans ses mains. C'était "La vie et les mensonges d'Albus Dumbledore".
- "Quoi ?"dit-il avec appréhension. La pensée qu'il y avait un chapitre qui lui était consacré dedans vint à son esprit; il n'était pas sûr d'avoir envie d'écouter la version de Rita concernant sa relation avec Dumbledore. Toutefois, la question d'Hermione était complètement innatendue.
- "Je veux aller voir Xenophilius Lovegood."

Harry la fixa.
- "Pardon ?"
- "Xenophilius Lovegood, le père de Luna. Je voudrais y aller et lui parler."
- "Heu - pourquoi ?"
Elle prit une profonde inspiration, comme si elle se préparait, et dit : "C'est cette marque, la marque dans "les contes de Beedle le Barde". Regarde ça!"

Elle fourra la biographie de Dumbledore sous les yeux d'Harry et il vit à contrecoeur une photo de la lettre originale que Dumbledore avait écrit à Grindelwald, avec la finesse habituelle de Dumbledore, écriture inclinée.
Il détestait voir des preuves indiscutables que Dumbledore avait réellement écrit ces mots, que ce n'était pas une invention de Rita.
- "La signature," dit Hermione. "Regarde la signature, Harry!"

Il obéit. Pendant un moment il n'eut pas la moindre idée de quoi elle parlait, mais, regardant de plus près à l'aide de la lumière de sa baguette, il vit que Dumbledore avait remplacé le 'A' de 'Albus par une minuscule version de la même marque triangulaire incrite sur "les contes de Beedle le Barde".
- "Heu - qu'est ce que tu -- ?" tenta de dire Ron, mais Hermione le fit taire d'un regard et se retourna vers Harry.
- "Ca n'arrête de surgir, non ?"dit-elle. "Je sais que Viktor a dit que c'était la marque de Grindelwald, mais c'était sans aucun doute sur ces vieilles gravures à Godric's Hollow, et les dates sur la pierre tombale étaient d'avant que Grindelwald ne se montre! Et maintenant ça! Et bien, nous ne pouvons pas questionner Dumbledore et Grindelwald sur ce que ca veut dire. Je ne sais même pas si Grindelwald est toujours en vie, mais nous pouvons demander à Mr. Lovegood. Il portait ce symbole au mariage. Je suis sûre que c'est important, Harry!"

Harry ne repondit pas immédiatement. Il la regarda intensément, le visage avide puis vers le dehors dans l'obscurité environnante, pensif. Après une longue pause il dit :"Hermione, nous n'avons pas besoin d'un nouveau Godric's Hollow. Nous avons parlé d'y aller,et...- "
- "Mais ça continue d'apparaître, Harry! Dumbledore m'a laissé ce livre de contes, comment sais-tu qu'on n'est pas supposé se renseigner sur les signes ?"
- "C'est reparti!" dit Harry légèrement exaspéré. "Nous continuons d'essayer de nous convaincre que Dumbledore nous a laissé des signes et des indices."
- "Le déluminateur se révèlera très utile," siffla Ron. "Je pense qu'Hermione a raison, je pense que nous devrions y aller et voir Lovegood."

Harry lui lanca un regard noir. Il était complètement sûr que le soutien de Ron envers Hermione avait peu à voir avec un désir de comprendre la signification de la rune triangulaire.
- "Ca ne sera pas comme Godric's Hollow, ajouta Ron, "Les Lovegood sont de ton côté, Harry, "le Chicaneur" a toujours été de ton côté, et il continue de dire à tout le monde qu'ils doivent t'aider!"
- "Je suis sûre que c'est important!" dit Hermione sérieusement.
- "Mais ne pensez vous pas que si c'était le cas, Dumbledore m'en aurait parlé avant de mourir ?"
- "Peut-être... peut-être que c'est quelque chose que nous avons besoin de découvrir nous-mêmes," dit Hermione sur un ton particulièrement léger
- "Ouais," dit Ron paresseusement,"C'est logique."
- "Non, ca ne l'est pas," coassa Hermione, "mais je pense toujours que nous devrons parler à Mr. Lovegood. Un symbole qui lie Dumbledore, Grindelwald et Godric's Hollow ? Harry, je suis sûre que nous devrions en savoir plus à ce sujet!"
- "Je pense que nous devrions voter," dit Ron. "Ceux en faveur de l'idée d'aller voir Lovegood ?"
Sa main s'envola dans les airs avant celle d'Hermione, dont les lèvres tremblèrent de façon louche alors qu'elle levait la sienne.
- "C'est voté, Harry, désolé," dit Ron, battant en arrière.
- "Bien," dit Harry,mi-amusé mi-irrité. "Seulement, une fois que nous aurons vu Lovegood, essayons de trouver d'autres Horcruxes, voulez-vous ? De toute facon, où vivent les Lovegood ? L'un de vous le sait ?
- "Ouais, ils ne sont pas loin de chez moi," dit Ron. "Je ne sais pas où exactement, mais maman et papa montraient toujours les collines quand ils les mentionnaient. Ca ne devrait pas être dur à trouver."

Alors Hermione retourna dans sa couchette, Harry dit à voix basse : "Tu as seulement accepté d'essayer mais la revoilà de nouveau dans ses bons vieux livres."
- "Tout juste entre l'amour et la guerre," dit brillamment Ron,"et c'est un peu des deux. Reprends courage, c'est les vacances de Noël, Luna sera à la maison!"

Ilx avaient une excellente vue du village d'Ottery Ste Chapoule de la pente fraîche sur laquelle ils transplanèrent le matin suivant. De leur haute place avantageuse le village ressemblait à une collection de maisons de jouets dans les grands rayons de lumière du soleil qui atteignaient la terre à travers les trouées entre les nuages.
Ils restèrent debout une minute ou deux regardant vers le terrier, leurs mains protégeant leurs yeux, mais tout ce qu'ils pouvaient discerner étaient les hautes haies et arbres du verger, qui mettait la maison à l'abri des yeux moldus.

- "C'est bizarre, être si proche, mais ne pas pouvoir y rendre visite," dit Ron.
- "Et bien, ce n'est pas comme si tu les avais à peine vu. Tu étais là pour Noël," dit froidement Hermione.
- "Je n'étais pas au terrier!" dit Ron avec un rire incrédule."Tu pensais que j'étais rentré à la maison et que je leur avais tout raconté, que je vous avais quittés ? Ouais,Fred et Georges auraient été formidables à ce sujet. Et Ginny, elle aurait vraiment été compréhensive."
- "Mais où étais-tu alors ?" demanda Hermione, surprise.
- "Dans la nouvelle maison de Bill et Fleur. Petite maison carapace. Bill a toujours été sympa avec moi. Il - il n'a pas eu une très bonne impression quand je lui ai raconté ce que j'avais fait, mais il n'a pas cherché à en discuter. Il savait que j'étais vraiment désolé. Personne du reste de la famille ne savait que j'étais là. Bill dit à maman et papa que lui et Fleur voulaient rester chez eux pour Noël parce que ils voulaient le passer seuls. Tu sais, les premières vacances après le mariage. Je ne sais pas si Fleur y fit attention. Tu sais à quel point elle déteste Celestina Moldubeck." Ron se retourna vers le Terrier.
- "Essayons d'avancer plus haut," dit-il, se dirigeant vers le chemin au sommet de la colline.
Ils marchèrent durant quelques heures, Harry, suite à l'insistance d'Hermione, se cacha sous la cape d'invisibilité. L'ensembles des basses collines s'avéraient être inhabitées hormis une petite maisonnette, qui semblait déserte.
- "Tu penses que c'est la leur, et ils seraient partis pour Noël ?" dit Hermione, regardant à travers la fenêtre, une petite cuisine ordonnée avec des géraniums sur le rebord de la fenêtre. Ron grogna.
- "Ecoutez, j'ai le sentiment que vous serez capable de dire qui habite ici si vous regardez à travers la fenêtre des Lovegood. Essayons la prochaine chaîne de collines.

Ils transplanèrent ainsi quelques kilomètres plus loin au nord.
- "Aha!" lanca Ron, comme le vent fouettait leurs cheveux et vêtements. Ron pointa vers le haut, vers le sommet de la colline sur laquelle ils avaient transplané, où une maison plus qu'étrange lévitait verticalement contre un ciel, un grand cylindre noir avec une lune fantomatique accroché derrière,dans le ciel d'après-midi.
- "Ca doit être la maison de Luna, qui d'autre vivrait dans un endroit pareil ? Ca ressemble à un corbeau géant!"
- "Ca ne ressemble en rien à un oiseau," dit Hermione fronçant les sourcils vers la tour.
- "Je parlais d'un freux d'échec, dit Ron. "Un château pour toi."

Les jambes de Ron étaient les plus longues et il parvint au sommet de la colline en premier. Quand Harry et Hermione le rattrapèrent, haletant et tenant leurs points de côtés, ils le trouvèrent avec un large sourire.
- "C'est leur maison," dit Ron."Regarde"

Trois enseignes peintes à la main avaient été clouées sur une porte endommagée.
Sur la première on pouvait lire : "LE CHICANEUR.EDITEUR,X.LOVEGOOD"
sur la seconde : "SELECTIONNEZ VOTRE PROPRE GUI"
et enfin la troisième : "RESTEZ A L'ECART DES PRUNES DIRIGEABLES".

La porte craqua quand ils l'ouvrirent. Le chemin en zigzag menant à porte d'entrée était envahi par une large variété de plantes étranges dont un buisson couvert de fruits oranges ressemblant à des radis que Luna portait parfois comme boucles d'oreille. Harry pensa reconnaître un Snargaluff et écarta le bout parcheminé d'un large geste. Deux vieux pommiers sauvages, pliaient sous le vent, dépouillés de feuilles mais toujours massifs avec des fruits rouges de la taille d'une baie et de broussailleuses couronnes blanches perlées de gui, se tenaient en sentinelle de chaque côté de la porte d'entrée. Un petit hibou avec une tête qui ressemblait un peu à une tête de faucon applatie les regardait depuis l'une des branches.
- “Tu ferais mieux de retirer la cape d'invisibilité, Harry,” dit Hermione. “C'est toi que Mr. Lovegood veut aider, pas nous.”
Il fit ce qu'elle suggéra, lui passa la cape pour la ranger dans son sac perlé. Elle frappa ensuite trois fois sur l'épaisse porte noire qui était cloutée avec des clous de fer et à laquelle était fixé un heurtoir en forme d'aigle.

A peine 10 secondes passèrent, puis la porte s'ouvrit et là se tint Xenophilius Lovegood, pieds-nus, vêtu de ce qui semblait être une chemise de nuit tachée. Ses longs cheveux blancs semblables à de la barbe à papa étaient sales et mal peignés. En comparaison Xenophilius avait été réellement pimpant au mariage de Bill et Fleur.
- "Qu'est-ce ? Qu'est-ce que c'est ? Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ?" cria-t-il d'une voix suraigüe et plaintive, regardant d'abord Hermione, puis Ron, et finalement Harry. Alors sa bouche forma un "O" parfaitement comique.
- "Bonjour, Mr. Lovegood," dit Harry, en tendant sa main, "Je suis Harry, Harry Potter."
Xenophilius ne serra pas la main d'Harry, quoique son oeil non tourné vers l'intérieur glissa droit sur la cicatrice sur le front d'Harry.
- "Pourrions nous entrer ?" demanda Harry. "Il y a quelque chose que nous aimerions vous demander."
- "Je . . . Je ne suis pas sûr que ce soit recommandé," chuchota Xenophilius. Il déglutit et jeta un regard rapide dans la jardin. "Plutôt un choc . . . Mon monde . . . Je . . . J'ai bien peur de penser que je ne devrais réellement pas ---"
- "Ce ne sera pas long" dit Harry, un peu désappointé par cet accueil peu chaleureux.
- "Je --- Oh, et bien d'accord alors. Entrez, vite, vite !"

Ils étaient à peine sur le seuil lorsque Xenophilius fit claquer la porte derrière eux. Ils étaient debout dans la cuisine la plus particulière que Harry ait jamais vu. La pièce était parfaitement circulaire, tellement qu'il trouvait qu'elle ressemblait à l'intérieur d'un poivrier géant. Tout etait courbé pour s'adapter aux murs - le fourneau, le lavabo et les buffets - et tout cela avaient été peint avec des fleurs, des insectes et des oiseaux dans des couleurs primaires brillantes. Harry pensa qu'il reconnaissait le style de Luna. L'effet dans un tel espace enfermé, était légèrement écrasant .
Au milieu de la pièce, un escalier circulaire en fer forgé menait aux niveaux supérieurs. Il y avait beaucoup de cliquetis et de bruits au dessus d'eux.
Harry se demanda ce que Luna pouvait faire.
- « Vous devriez monter. » leur dit Xenophilius, en les regardant toujours de facon très gênante, et il passa devant. La salle ci-dessus semblait être la combinaison d'une salle de séjour et d'un lieu de travail, et comme tel, était bien plus encombrée que la cuisine. Bien qu'elle soit beaucoup plus petite et entièrement circulaire, la salle ressemblait légerement à une Salle sur demande qui serait apparue sous la forme d'un labyrinthe gigantesque contenant des siècles d'objets cachés. Il y avait des piles et des piles de livres et de papiers sur chaque surface. Des modèles délicats de créatures que Harry ne reconnut pas, toutes les ailes s'agitant ou les mâchoires se refermant, étaient accrochées au plafond.

Luna n'était pas là: la chose qui faisait un tel raffut était un objet en bois couvert de dents et de roues tournants grâce à la magie, cela ressemblait à la progéniture bizarre d'un établi et d'une paire de planches, mais après un moment Harry en déduit que c'était une machine d'imprimerie démodée, du fait qu'elle produisait des "Chicaneurs" en série.

- "Excusez moi," dit Xénophilius, et il enjamba la machine, saisit malproprement une nappe de sous un nombre incalculable de livres et journaux, qui dégringolèrent tous sur le plancher, et la jeta sur l'imprimerie, atténuant quelque peu les détonations et les cliquetis.
Il fit alors face à Harry."Pourquoi êtes vous venus ?" toutefois avant qu'Harry ait pu parler, Hermione laissa échapper un petit cri de stupeur.
- "Mr.Lovegood - qu'est-ce que c'est ?" voyant qu'elle pointait une énorme corne en spirale grise, pas très différente de celle d'une licorne, qui était été accrochée au mur, avançant de plusieurs pieds dans la pièce.
- "C'est la corne d'un Ronflak cornu," dit Xenophilius.
- "Non! ça ne l'est pas!" dit Hermione.
- "Hermione" murmura Harry,embarrassé,"ce n'est pas le moment -"
- "Mais Harry, c'est une corne "d'Erumpent"! C'est un matériau exploitable de classe B et c'est une chose extraordinairement dangereuse dans une maison!"
- "Comment sais-tu que c'est une corne d'Erumpent ?" demanda Ron, qui s'éloigna de la corne aussi vite que possible, et regarda du fond de la pièce.
- "Il y a une description dans "Fantastiques Bêtes et où les trouver"! Mr Lovegood, vous devez vous débarasser de ca immédiatement, ne savez vous pas que ca peut exploser au moindre contact?"
- "La corne de Ronflak cornu" dit Xenophilius très clairement, un regard buté sur son visage,"c'est une créature timide et hautement magique, et sa corne -"
- "Mr Lovegood, je reconnais les marques de rainures autour de la base, c'est une corne d'Erumpent et c'est incroyablement dangereux. Je ne sais pas où vous avez eu ça-"
- "Je l'ai achetée," dit Xenophilius tranchant. "Il y a deux semaines, à un charmant jeune magicien qui connaissait mon intérêt pour les Ronflak exquis. Une surprise de Noël pour ma Luna. Maintenant," dit-il, se tournant vers Harry "pourquoi exactement êtes vous venu, Mr.Potter ?"
- "Nous avons besoin d'un peu d'aide," dit Harry, avant qu'Hermione ne puisse recommencer à parler.
- "Ah" dit Xenophilius,"de l'aide, Hmm." Son bon oeil fixa de nouveau la cicatrice d'Harry. Il semblait terrifié et hypnotisé en même temps."Oui. Le truc c'est que...aider Harry Potter...est plutôt dangereux..."
- "N'êtes vous pas le seul qui continue de dire que le premier devoir de chacun est d'aider Harry ?" dit Ron. "Dans vos magazines ?"

Xenophilius jeta un coup d'oeil derrière lui vers l'imprimerie recouverte, toujours détonante et clinquante sous la nappe."Heu - oui, j'ai exprimé cet opinion.Toutefois -"
- "C'est à tous les autres de faire quelque chose, pas vous personnellement ?" dit Ron.

Xenophilius ne répondit pas. Il continua de digérer la remarque, ses yeux oscillant entre les trois. Harry avait l'impression qu'il y avait une lutte douloureuse qui se déroulait en lui.
- "Où est Luna ? demanda Hermione. "Voyons voir ce qu'elle en pense."

Xenophilius avala sa salive. Il semblait rassembler son courage. Finalement il dit, d'une voix tremblante difficile à entendre avec le bruit de l'imprimerie, : "Luna est au ruisseau, à pêcher des plimpies d'eau douce(plante). Elle...elle appréciera de vous voir. Je vais l'appeler et alors - ou,très bien. J'essayerai de vous aider."
Il disparut par l'escalier circulaire et ils entendirent la porte d'entrée s'ouvrir et se fermer. Ils se regardaient les uns les autres.
- "Vieille verrue lâche" dit Ron."Luna a eu 10 fois plus de cran."
- "Il est probablement inquiet au sujet de ce qu'il leur arrivera si les mangermorts découvrent que j'étais ici" dit Harry.
- "Et bien, je suis d'accord avec Ron," dit Hermione, "Un bon vieil hypocrite, disant à tout le monde de t'aider alors qu'il se défile lui même. Et, pour l'amour du ciel, éloigne toi de cette corne."

Harry s'approcha de la fenêtre du côté éloigné de la pièce. Il pouvait voir un ruisseau, un ruban mince scintillant loin en dessous d'eux à la base de la colline. Ils étaient vraiment très haut; un oiseau voleta devant la fenêtre alors qu'il regardait en direction du terrier, maintenant invisible au delà d'une autre chaîne de collines.
Ginny était par ici, quelque part. Ils étaient aujourd'hui plus proches l'un de l'autre qu'ils ne l'avaient été depuis le mariage de Bill et Fleur, mais elle ne pouvait imaginer qu'il la regardait en ce moment, pensant à elle. Il supposait qu'il devait en être heureux; quiconque entrant en contact avec lui était en danger, l'attitude de Xenophilius le prouvait bien. Il s'éloigna de la fenêtre et son regard tomba sur un autre objet particulier posé sur une tablette courbée et encombrée; un buste en pierre d'une belle sorcière mais au regard austère qui arborait une coiffure plus qu'étrange. Deux objets qui ressemblaient à des oreilles en trompettes dorées étaient courbés sur les deux côtés. Une minuscule paire d'ailes bleu brillantes étaient collées à une bandouillière en cuir qui se prolongeait au sommet de sa tête, tandis qu'un des oranges-radis avait été collé dans une seconde bandouillière autour de son front.
- "Regardez ça" dit Harry.
- "Fetching," dit Ron (taduction à revoir)."Etonnant qu'il n'ait pas porté ça au mariage."

Ils entendirent la porte d'entrée se fermer, et un moment plus tard Xenophilius grimpa les escalier jusque dans la pièce, ses jambes minces maintenant fourrées dans des bottes de caoutchouc, portant un plateau de tasses de thé mal assorties et une théière fumante.

- "Ah, vous avez repéré mon invention favorite," dit-il, poussant le plateau dans les bras d’Hermione et rejoignant Harry sur le côté de la statue. "Modelé, assez convenablement, sur la tête de la belle Rowena Serdaigle , L’esprit est assurément le plus grand trésor d’un homme!’"
Il désigna les objets semblables à des oreilles en forme de trompettes : "Ce sont les siphons de Wrackpurt (?) - pour enlever toute source de distraction dans l’entourage du penseur. Ici, " il pointa les ailes minuscules, " un propulseur de billywig, pour induire une élévation d'esprit plus importante. Finalement, il pointa le radis orange, " la Prune dirigeable, afin d’augmenter la capacité d’accepter l’extraordinaire."

Xenophilius avança de nouveau vers le plateau de thé, qu’Hermione était parvenu à équilibrer périlleusement sur une des tables latérales encombrées.
- "Puis-je vous offrir à vous tous une infusion de racines de Gurdy ?"dit Xenophilius. "Nous les faisons nous-mêmes." Comme il commençait à verser les boissons, qui étaient profondément pourpre comme le jus de betteraves, il ajouta, "Luna est au-delà du Bottom Bridge, elle doit être excitée que vous soyez ici. Elle ne va pas être longue, elle a attrapé presque assez de Plumpies pour faire de la soupe pour nous tous. Asseyez-vous et servez-vous de sucre.
- "Maintenant," il enleva une pile de papiers chancelante d’un fauteuil et s’assit, ses jambes de caoutchouc croisées, "que puis-je faire pour vous aider, Mr. Potter ?"
- "Bien," dit Harry, jetant un coup d’œil vers Hermione, qui inclina la tête d’une manière encourageante, "C’est à propos du symbole que vous portiez autour de votre cou au mariage de Bill et de Fleur, Mr. Lovegood. Nous nous demandions ce qu’il signifiait."
Xenophilius leva ses sourcils : "Fais-tu référence au signe des reliques Mortelles ?"

1 commentaire:

Anonyme a dit…

salut a tout le monde ca a combien chapitre le livre en tout ?